Covid : nouvelle plainte contre le Samu pour "homicide involontaire"
La famille d’une femme de 19 ans décédée du covid porte plainte pour "non-assistance à personne en danger" et "homicide involontaire" contre le Samu de l’Essonne. Elle lui reproche un retard de prise en charge malgré plusieurs appels.
Le Samu une nouvelle fois attaqué. Une plainte pour "non-assistance à personne en danger" et "homicide involontaire" a été déposée contre le Samu de l'Essonne par la famille d'une jeune femme de 19 ans, décédée à la suite d'une infection au covid-19.
Les faits remontent à la nuit du 2 au 3 mai, quand la jeune femme souffrant de comorbidités décède de "lésion pulmonaire" et d'un manque d'oxygène suite à une infection au covid-19, selon les résultats de l'autopsie.
A lire aussi : Coronavirus : qu'est-ce-que le syndrome de détresse respiratoire aiguë ?
Enquête ouverte et analyse de l’ARS
Le parquet d'Evry a indiqué à l'AFP avoir ouverte une enquête pour "recherche des causes de la mort", confiée au commissariat d'Evry, selon le parquet et une source policière, confirmant des informations du Parisien.
Informée de cet "évènement", l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, va réaliser une "première analyse" avec le rapport circonstancié de l'intervention, la copie des bandes d’enregistrement du centre d'appel téléphonique du Samu et la copie des fiches de régulation médicale, a indiqué l'ARS à l'AFP.
"Donner du Doliprane"
Selon Le Parisien, la famille a dit avoir contacté à plusieurs reprises, dès le vendredi 30 avril, le Samu de l'Essonne, qui avait conseillé de donner du "Doliprane" à la malade. Deux jours avant le décès, les premiers symptômes regroupant fièvre, problèmes de respiration et vomissement étaient en effet apparus.
Le Samu de l’Essonne, géré par le Centre hospitalier Sud francilien (CHSF), s'était déplacé trop tard, quelques instants avant le décès survenu le lundi 3 mai à 3h du matin, toujours selon le quotidien.
Depuis le début de la pandémie, plusieurs plaintes ont été déposées en France contre le Samu pour "délaissement", "non-assistance" voire "homicide involontaire", mettant en cause sa gestion des malades du covid-19.