Stents, des ressorts au secours des artères
Les stents sont de petits ressorts en métal, placés dans les artères pour éviter qu’elles ne se bouchent. Des prothèses sont également fabriquées pour renforcer la paroi d'une artère, dans le cas d'un anévrisme de l'aorte abdominale, par exemple. En quoi ces techniques sont-elles un des plus grands progrès de la cardiologie et comment sont introduits les stents ?
Qu'est-ce qu'une sténose ?
Quand les artères coronaires qui alimentent le coeur vieillissent et se bouchent, le cœur est moins bien irrigué et le risque d'infarctus du myocarde s'accroît. Pour éviter ce problème, on peut réaliser un pontage coronarien, c'est-à-dire une dérivation du flux sanguin par un autre vaisseau. Mais le pontage est une opération lourde. On peut aussi depuis les années 90, installer un stent, sorte de petite armature métallique, qui maintient l'artère ouverte. En France, environ 100.000 personnes bénéficient de cette technique chaque année.
Le cœur est irrigué par les artères coronaires, qui sont elles-mêmes alimentées par une autre grande artère : l'aorte. Quand le diamètre des coronaires se rétrécit à cause de la formation progressive de plaques d'athérome (plaques de graisse), le muscle cardiaque n'est plus assez alimenté en oxygène et en nutriments : il est en souffrance. Si l'artère se bouche complètement, l'infarctus guette… Les techniques du pontage ou de la pose d'un stent ont le même but : rétablir une circulation sanguine normale.
La technique du pontage est la plus ancienne et la plus lourde. Le pontage consiste à prélever un morceau de vaisseau du patient (dans la plupart des cas, de l'artère mammaire), et de le placer entre l'aorte et l'artère malade de manière à dériver le flux sanguin et à court-circuiter la zone bouchée.
Une autre possibilité, plus récente, est de poser dans l'artère ce que l'on appelle un stent. Un stent est un minuscule ressort métallique. Le stent permet de maintenir l'artère coronaire suffisamment ouverte, comme une sorte d'armature. La pose du stent va éviter la reformation d'un rétrécissement.
Les débuts du stent
L'apparition du stent, petit ressort en métal, de quelques millimètres de diamètre et de un ou plusieurs centimètres de long, posé pendant une angioplastie, a permis de réduire le risque de nouvelle sténose.
Toutefois, cet appareillage présente quelques inconvénients. Une nouvelle sténose peut en effet se former en amont ou en aval, mais surtout, il peut y avoir un nouveau rétrécissement, celui-ci, étant provoqué par une réaction de la paroi de l'artère.
Les cellules prolifèrent, envahissent le stent et un nouveau caillot rétrécit le diamètre de l'artère. Cette complication est tout de même moins fréquente avec un stent qu'avec une angioplastie seule, mais elle survient trois à quatre fois sur dix.
Comment sont placés les stents ?
L'intervention consistant à traiter une artère coronaire s'appelle une angioplastie. Au cours de cette intervention, l'artère coronaire rétrécie est dilatée au moyen d'une sonde munie d'un ballon gonflable à son extrémité.
Les stents nouvelle génération
Quand les artères coronaires sont obstruées, il faut faire en urgence une angioplastie. Cette intervention permet de mettre en place un stent à l'intérieur des artères. Le stent étant une sorte de tunnel métallique qui permet de rétablir une bonne circulation sanguine.
Il existe plusieurs sortes de stents, mais récemment est apparu le stent biodégradable. Le stent en acier inoxydable est en effet petit à petit remplacé par le stent en acide polylactique, un polymère entièrement biodégradable, ou "bioabsorbable". Ce polymère peut en effet être absorbé totalement par la paroi de l'artère. Ainsi, contrairement aux prothèses métalliques, le stent diparaît littéralement dans l'organisme.
Une prothèse sur mesure pour renforcer une artère
L'aorte est la plus grosse artère du corps humain. Elle prend son origine au niveau du coeur et chemine tout au long de la face antérieure de la colonne vertébrale. A partir de celle-ci, partent de nombreuses artères qui permettent d'irriguer l'ensemble du corps humain.
Dans de rares cas, un anévrisme (une dilatation de l'artère) peut se développer et avec le temps, se fissurer, entraînant une hémorragie et menaçant le pronostic vital du patient. La traitement chirurgical s'impose d'urgence. A titre préventif, dans certaines formes d'anévrisme, il est aussi possible d'installer une prothèse fabriquée sur mesure, qui permet de renforcer la paroi de l'artère déformée par un anévrisme. Et ainsi parer au risque de rupture.
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