Greffes de rein retardées par le Covid-19
Avec la surcharge des services de réanimation, les déprogrammations d’opération se multiplient. Cette chute du nombre d’opérations semble particulièrement toucher les patients en attente d’un rein.
En 2020, les greffes d’organes ont baissé de 25% par rapport à l’année précédente. Et ce sont les transplantations rénales qui ont particulièrement accusé le coup : -29% en 2020.
C'est le cas de Thomas Leonetti, 34 ans, en attente d’une greffe de rein. Il passe six jours sur sept à l'hôpital pour réaliser des séances d’hémodialyse : "Tous les jours, je repars avec les contraintes physiologiques liées à la dialyse, c’est-à-dire la fatigue, etc. C’est vrai qu’aujourd’hui, je suis à la fois fatigué, contrarié et je suis en colère de ne pas avoir de visibilité là-dessus. On commence, petit à petit, à passer à la résignation", témoigne-t-il.
16 000 patients en attente
Pour les associations de malades, il faut "que tous les moyens soient mis en œuvre pour garantir aux patients qu’ils pourront être greffés si toutefois un greffon se présente. Et aujourd’hui ce n’est pas le cas, on n’a pas cette garantie", accuse Magali Léo, responsable du plaidoyer chez Renaloo.
Aujourd'hui 16 000 personnes sont en attente d'une greffe de rein, mais l’Agence de la biomédecine tient à rassurer. Au premier trimestre 2021, 96 greffes supplémentaires ont été réalisées par rapport à la même période en 2020, des greffes rénales pour la plupart. Avec la 3e vague, le nombre de transplantations revient progressivement à la normale.