L’université de médecine de Montpellier célèbre ses 800 ans
L’université de médecine de Montpellier est la plus ancienne université du monde encore en exercice. En 2020, elle fêtera ses 800 ans et sa longévité sera célébrée toute l’année.
En 2020, l’université de médecine de Montpellier célébrera ses 800 ans. Toute l’année, elle sera mise à l’honneur dans la ville. La pionnière des universités et la mairie de Montpellier ont prévu tout un programme de festivités.
Dès le 1er janvier, les visages des plus éminents diplômés de la faculté - Rabelais, Nostradamus, Gui de Chauliac et Lapeyronie - seront affichés sur les rames du tramway. Le musée Fabre organise deux expositions sur la médecine, “Art et Anatomie” et “Pharmacopées”, du 28 février au 31 mai 2020. La première se consacre à l’étude et à la représentation du corps depuis la Renaissance. La seconde présentera la collection d’un Montpelliérain passionné par l’histoire de la ville.
Le 12 juin, un gala, organisé par les étudiants en médecine, réunira les représentants d’une quarantaine d’universités d’Europe et de 37 villes de France.
Un héritage humaniste
En 1220, l’université de médecine de Montpellier était au croisement des civilisations occidentales et orientales. Elle est née d’une “coexistence unique entre des médecins et hommes de savoir chrétiens, arabes et juifs" explique Michel Mondain le doyen de l'actuelle faculté de médecine.
Huit siècles plus tard, le doyen assure que "la richesse de ce multiculturalisme a engendré une grande tolérance et une réflexion très large sur ce qu'est l'homme". Selon lui cette "dimension humaniste" et cette "curiosité scientifique associée à un profond sens de l'éthique" ont perduré dans l’enseignement.
Un patrimoine inestimable
Les étudiants de l’université de médecine de Montpellier suivent des cours dans l’ancien évêché, sous l'oeil de leurs illustres prédécesseurs Rabelais, Nostradamus ou encore Gui de Chauliac dont les portraits ornent les murs.
La faculté accueille un patrimoine architectural, artistique, muséographique, et scientifique inestimable : 11 000 pièces anatomiques, plusieurs centaines de manuscrits médiévaux, plusieurs dizaines de manuscrits carolingiens, 100 000 volumes imprimés dans tous les domaines du savoir et un Jardin des Plantes élaboré sous l’impulsion de Henri IV.
Des trésors méconnus sont également accessibles au grand public dans le bâtiment historique, au sein du Musée Atger. Parmi eux, un millier de dessins originaux de maîtres italiens, français et flamands des XVIe au XVIIIe siècles, dont une trentaine de Tiepolo et des Fragonard.