Robert Koch, le père de la microbiologie
L'Allemand Robert Koch était un médecin généraliste, un chercheur... Il a donné son nom au bacille responsable de la tuberculose qu'il a découvert en 1882. Robert Koch était aussi un aventurier, capable de tester sur lui-même le traitement avec lequel il espérait vaincre ce fléau du 19ème siècle. Il a également parcouru le monde pour lutter contre les maladies infectieuses comme le choléra ou le paludisme. Portrait d'un très grand scientifique.
Même en Allemagne alors qu'un célèbre institut de recherches porte toujours son nom au cœur de Berlin, Robert Koch est méconnu. Ses découvertes sur les bactéries au 19ème siècle ont pourtant révolutionné la compréhension des maladies infectieuses. "Il est d'une certaine manière le père de la microbiologie médicale", confie le Pr Reinhard Burger, directeur de l'Institut Robert Koch de Berlin, "il était très doué pour cultiver les bactéries, pour réussir à les cultiver pour la première fois et mettre au jour leur cycle de développement".
Rien ne permettait au départ d'imaginer une telle destiné. À la sortie de la faculté de médecine, Robert Koch s'installe d'abord comme médecin généraliste à la campagne. Cette installation lui a permis d'observer que beaucoup d'animaux, de bétails mourraient de maladies qui semblaient se diffuser. Une observation pratique intéressante qui l'a conduit à devenir chercheur. Robert Koch a alors voulu découvrir avec des méthodes scientifiques les causes de ces maladies très répandues.
C'est avec un microscope offert par sa femme pour ses 29 ans que Robert Koch va commencer par montrer que ces animaux sont victimes du bacille du charbon. Puis il va faire la même enquête systématique sur la tuberculose dont les formes sont très variées chez l'homme et chez l'animal.
En 1882, Robert Koch prouve l'existence de la bactérie. Et grâce au dispositif qu'il a lui-même inventé, il présente à côté de nombreux croquis une photo du bacille responsable de la tuberculose. Mais impossible de s'endormir sur ses lauriers. "Tout le pays espérait qu'une fois la bactérie de la tuberculose découverte, un médicament soit trouvé, explique le Pr Reinhard Burger, "du coup Robert Koch a été soumis à une pression très forte et conduit sans doute à publier trop tôt l'idée que la tuberculine, une substance obtenue à partir de la bactérie pas très purifiée pouvait être thérapeutique. Et quand cette rumeur est sortie dans le grand public, beaucoup de patients atteints de tuberculose sont venus à Berlin pour être guéris mais le traitement n'était pas efficace".
Malgré ce douloureux échec, Robert Koch a continué ses investigations sur les agents infectieux aux quatre coins du monde. Il a identifié en Egypte le vibrion responsable du choléra et trouver comment freiner sa contagion. Bien d'autres travaux sur plusieurs maladies tropicales comme le paludisme furent aussi déterminants.
Son aura a ainsi attiré dans son institut les plus brillants chercheurs de l'époque qui ont par exemple créé un sérum contre la diphtérie et le premier traitement contre la syphilis.
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