Disparition de la publicité pour les médicaments "anti-rhume"
Depuis mi-décembre, les médicaments anti-rhume à base de pseudoéphédrine ne peuvent plus faire l'objet de publicité dans les médias grand public, ni dans les pharmacies.
C’est un changement discret qui n’a pas échappé au site 60 millions de consommateurs : depuis le 18 décembre 2017, les publicités pour les médicaments en vente libre à base de pseudoéphédrine (Dolirhume, Fervex Rhume Jour et nuit, et cætera) ont disparu, tant dans les médias audiovisuels que dans les pharmacies (présentoirs, affiches...).
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Sur la page consacrée aux médicaments incorporant ce vasoconstricteur, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) explique avoir pris cette décision "afin de faire évoluer les comportements et de favoriser le bon usage des vasoconstricteurs".
En effet, des cas "rares mais graves" d’effets indésirables cardiovasculaires (hypertension artérielle, angine de poitrine) ou neurologiques (convulsions, troubles du comportement, AVC) sont régulièrement rapportés, "très souvent liés à un mésusage du médicament (non-respect de contre-indications, durée de traitement supérieure à 5 jours, etc.)".
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Dans un document d’information daté du 27 décembre, l’ANSM précise que le choix de ces médicaments en vente libre "doit être effectué dans le cadre d’un dialogue patient et pharmacien d’officine", ce dernier étant le seul "en mesure de délivrer le médicament le plus adapté en fonction du profil du patient".
"Cette mesure s’inscrit dans une réflexion globale engagée par le ministère de la Santé sur la qualité de la dispensation de médicaments en pharmacie en renforçant ainsi le rôle de conseil des pharmaciens", précise l’agence.
En première intention, des médicaments rarement utiles
L’ANSM rappelle que le rhume est une infection virale bénigne très fréquente, qui guérit spontanément en 7 à 10 jours sans traitement. Les solutions permettant d’améliorer le confort des malades sont généralement simples, rappelle l’agence:
- humidifier la muqueuse nasale avec des solutions de lavage adaptées (sérum physiologique, sprays d'eau thermale ou d'eau de mer);
- boire suffisamment
- éviter de fumer ou de respirer la fumée des autres;
- dormir la tête surélevée;
- éviter les climatiseurs qui déshumidifient l'air et assèchent les muqueuses nasales ;
- veiller à maintenir une atmosphère fraîche (18-20°C) et aérez régulièrement les pièces.
" Si malgré ces précautions, notamment l’utilisation des solutions de lavage, vous êtes particulièrement gêné par vos symptômes, vous pouvez recourir à un médicament". Pour cela, consultez votre médecin ou demandez conseil à votre pharmacien !
la rédaction d'Allodocteurs.fr