Infertilité masculine : les produits chimiques de nouveau montrés du doigt

Les produits chimiques présents dans notre environnement sont une nouvelle fois mis en cause pour expliquer l'infertilité masculine. Une étude, menée conjointement par les universités de Glasgow et d'Edimbourg, le James Hutton Institute d'Aberdeen et l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), vient s'ajouter à des études antérieures pour attirer l'attention sur le danger de produits chimiques utilisés quotidiennement.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Infertilité masculine : les produits chimiques de nouveau montrés du doigt

Les observations ont été faites sur des testicules de moutons, suivis depuis la période fœtale, jusqu'à la puberté. Ils ont été exposés à des doses faibles de produits chimiques, incluant des produits cosmétiques, des détergents et des polluants. Ces doses étaient calibrées pour être équivalentes à celles auxquelles les hommes sont quotidiennement confrontés.

Les tests ont ainsi révélé que 42 % des animaux présentaient des anomalies au niveau des testicules, pouvant entraîner une faible numération des spermatozoïdes. Les chercheurs ont également montré que les changements étaient variables selon les individus. De même, les variations de numération spermatique n'étaient pas toujours liées à la taille des testicules.

Pour l'équipe de recherche, l'enjeux est désormais de "comprendre la raison pour laquelle ces produits chimiques du quotidien affectent certains individus plus que d'autres", a expliquer le Pr. Paul Fowler du James Hutton Institute d'Aberdeen.

Les conclusions des chercheurs s'ajoutent à celles de nombreuses autres études déjà publiées, notamment à propos des dangers des pesticides ou des phtalates. Les tests sont souvent fait sur les substances isolées, il est également nécessaire de définir les risques que représentent les mélanges de différents produits. "Toutes les substances interagissent les unes avec les autres, (…), les substances se potentialisent les unes avec les autres", expliquait le Pr. Alfred Spira, professeur d'épidémiologie à l'université Paris-Sud, au cours d'un entretien dans "Le magazine de la santé" du 12 avril 2012.

Source : "Study suggest chemicals in the environment could threaten male fertility", University of Glasgow, 16 mai 2012.

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