Donnez votre sang !
Le 14 juin est depuis 2004 la Journée mondiale des donneurs de sang. Cette treizième édition est, une fois de plus, l'occasion de sensibiliser aux enjeux que représente le don du sang, car les réserves doivent être renouvelées constamment. Une date qui peut être également l'occasion de faire son premier don !
La Journée des donneurs de sang, à laquelle participent plus de 190 pays, fête le 14 juin 2016 sa treizième année d'existence. La date du 14 juin a été choisie par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) car elle correspond à l'anniversaire de Karl Landsteiner, le médecin autrichien qui a découvert le système ABO des groupes sanguins. La France participe à l'évènement depuis maintenant neuf ans.
En France, le don du sang est organisé par l'Etablissement Français du Sang (EFS) qui compte 152 sites fixes de collecte et 40.000 sites mobiles. Chaque année en France, un million de malades sont soignés grâce aux dons de produits sanguins.
De plus, le renouvellement des stocks doit être constant. 10.000 dons sont nécessaires par jour, car la durée de vie des substances collectées est courte : 42 jours pour les globules rouges et 5 jours pour les plaquettes.
Pour donner son sang il faut être âgé de 18 à 70 ans (65 ans pour le don de plaquettes), peser plus de 50 kg, avoir un taux d'hémoglobine suffisant et ne pas être à jeun.
Il est possible de faire un don de sang complet plusieurs fois par an, 4 fois pour les femmes et 6 fois pour les hommes, en comptant au moins 8 semaines entre chaque don. Il est même possible d'effectuer jusqu'à 24 dons de plasma par an, à deux semaines d'intervalle minimum, et jusqu'à 12 dons de plaquettes par an, à quatre semaines d'intervalle minimum.
Chaque don est précédé d'un entretien avec un médecin pour déterminer si une personne est apte au don. C'est une précaution essentielle pour garantir une sécurité optimale, tant pour le malade qui recevra une poche de sang que pour le donneur. Il existe donc deux types de contre-indications : temporaires et permanentes.
Selon l'EFS, entre 2004 et 2014, les besoins ont augmenté de 26%.
Des contre-indications temporaires ou permanentes
Il n'est pas possible de donner son sang dans certaines situations :
- si on est anémié et ce jusqu'à ce que le taux d'hémoglobine soit redevenu normal (supérieur à 13 pour les hommes et supérieur à 12 pour les femmes) ;
- si on est enceinte, et jusqu'à 6 mois après l'accouchement ou une IVG ;
- dans les 2 semaines suivant une infection bénigne ou la prise de médicaments (d'antibiotiques, corticoïdes, etc.) ;
- dans les 7 jours suivant un soin dentaire, un seul jour pour les caries ;
- dans les 4 mois suivant un tatouage, un piercing, une endoscopie, une intervention chirurgicale ou un rapport sexuel non protégé ;
- et dans les 4 mois après un voyage dans une région concernée par le paludisme ou la maladie de Chagas.
Les personnes qui souffrent de maladies cardiovasculaires, d'insuffisances respiratoires, de diabète insulinodépendant ou de maladies graves, chroniques ou présentant un risque de rechute ne pourront jamais devenir donneur de sang.
Fin 2015, le ministère de la Santé a initié la levée de l'interdiction du don de sang total pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (le "don de sang total" est la forme la plus courante de prélèvement, au cours de laquelle toutes les composantes du sang, cellules et plasma, sont prélevées). Cette levée d'interdiction devait prendre effet "au printemps 2016", mais le décret n'est paru au Journal officiel que le 5 avril 2016. Il n'entrera donc en vigueur que trois mois plus tard, en juillet. Cette nouvelle autorisation concerne les hommes qui n'auront pas eu de relations homosexuelles depuis douze mois. Un questionnaire et un entretien doivent précéder le don.
Des manifestations dans toute la France
A l'occasion de la Journée mondiale des donneurs de sang, l'EFS organise des manifestations partout en France (liste consultable sur le site jedonnemonsang.net) pour permettre à de nombreux bénévoles de participer aux collectes.
Il est important de constituer des réserves car aucun traitement ni médicament de synthèse ne peuvent encore se substituer aux produits sanguins, indispensables lors des situations d'urgence et pour transfuser les patients atteints de maladies chroniques.