Aventures de médecine : les pionniers de l'urgence

"Aventures de médecine" nous plonge dans les coulisses de l'Histoire des révolutions médicales : dans les blocs opératoires d'aujourd'hui, dans les laboratoires des pionniers de la science ou encore dans l'intimité du corps humain. Mardi 13 octobre à 20h55, France 2 propose un nouveau numéro consacré à la médecine d'urgence. De l'origine des ambulances, de la transfusion sanguine, et de la réanimation à la médecine militaire d'aujourd'hui, Michel Cymes nous amène sur les traces des pionniers de la médecine d'urgence...

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Immersion au coeur de la médecine militaire

Dans cette nouvelle aventure de médecine, Michel Cymes est en immersion avec les médecins militaires des Forces Armées en Guyane (FAG).

La médecine d'urgence est née sur les champs de bataille. C'est donc en compagnie des héritiers de cette médecine, des médecins militaires d'aujourd'hui, que Michel Cymes nous embarque !

Au coeur de la forêt amazonienne, que l'on n'atteint qu'en pirogue ou en hélicoptère, Michel apprend le sauvetage au combat. Il s'entraîne, avec les jeunes médecins, au rapatriement d'urgence en hélicoptère.

 

 

Au service des Urgences de l'hôpital de Saint­-Laurent du Maroni, Michel Cymes découvre, en compagnie du Dr Guillaume (médecin militaire venu prêter main forte aux médecins civils), une pratique médicale hors norme, rendue complexe par un territoire difficile d'accès et des risques infectieux décuplés.

Au cours d'une mission "Harpie" contre l'orpaillage illégal, dans la partie la plus reculée de la forêt, nous découvrons aussi les conditions sanitaires effroyables dans lesquelles vivent ceux que l'on appelle les Garimperos, ces ouvriers misérables, exploités par des commanditaires brésiliens : quand l'urgence incite la médecine militaire à se faire médecine humanitaire.

Sur les traces des pionniers de l'urgence

Ce numéro d'Aventures de médecine est aussi l'occasion de découvrir les parcours incroyables des pionniers de la médecine d'urgence.

 

 

À l'origine des ambulances, de la transfusion sanguine, ou de la réanimation, il y a des médecins de génie qui ont eu l'audace nécessaire et la bonne intuition, au bon moment. Ce sont ces moments charnières auxquels l'émission donne corps grâce à des évocations historiques (reconstitutions de batailles, de laboratoires d'époque, reproduction des gestes médicaux avec du matériel d'époque...), et avec la complicité des plus grands spécialistes (Alain Deloche, Jean­-Noël Fabiani, Xavier Emmanuelli...)

Dominique Larrey, le père de l'ambulance

Dominique Larrey fut le premier médecin militaire à s'émouvoir du sort des soldats que l'on laissait mourir sur le champ de bataille. Soutenu par le jeune Napoléon, il fut l'inventeur des premières ambulances tirées par des chevaux, pour aller récupérer les blessés au plus près des combats, augmentant ainsi de façon spectaculaire les chances de survie des combattants.

Les ambulances de Larrey ont traversé le temps, et dépassé le cadre militaire pour gagner les rues. À commencer par celles de Manhattan, qui, grâce à un autre médecin militaire, Edward Barry Dalton, fut la première ville au monde à inaugurer un système de SAMU à la fin du XIXe siècle. Une histoire méconnue qui nous est racontée depuis les rues de New ­York, en prenant place tour à tour dans une ambulance de l'époque, conservée à l'hôpital Bellevue et dans une ambulance actuelle lancée toutes sirènes hurlantes dans les rues de Brooklyn.

William Kouwenhoven, l'inventeur du massage cardiaque

Années 60, aux Etats­-Unis, le Dr William Kouwenhoven étudie le rythme cardiaque d'un chien quand, d'un seul coup, l'animal fait un arrêt cardiaque. Kouwenhoven court chercher un défibrillateur électrique en ordonnant à son assistant (intuition de génie !) de comprimer le thorax du chien dans un mouvement régulier en attendant son retour. Le massage cardiaque était né.

Le geste qui a sauvé l'animal a par la suite été formalisé, théorisé, puis complété par le bouche-à-bouche pour donner la réanimation cardio­pulmonaire (RCP) telle qu'on la connaît aujourd'hui.

 

Laennec : la magie du stéthoscope

Un jour d'octobre 1816, le jeune médecin René-Théophile Laennec observe au détour d'une rue parisienne deux gamins jouant de part et d'autre d'une poutre. C'est ainsi qu'il eût l'idée géniale du stéthoscope, simple cylindre en bois permettant d'entendre, en les amplifiant, les bruits du poumon et du coeur à travers le corps de ses patients.

Grâce à son invention, Laennec va répertorier l'ensemble des maladies cardio-pulmonaires. Une révolution dans l'histoire de la médecine. Le stéthoscope est devenu l'outil indispensable de la médecine d'urgence.

Des reconstitutions historiques

Dans ce nouveau numéro d'Aventures de médecine, Michel Cymes reproduit avec des scientifiques d'aujourd'hui, dans un laboratoire reconstitué, les expériences des siècles passés qui ont abouti aux plus grandes découvertes.

Avec l'urgentiste Gérald Kierzek, vous découvrirez les techniques les plus farfelues qui étaient utilisées aux XVIIIe et XIXe siècles pour réanimer un noyé, avant que la RCP ne soit mise en place.

Avec le cardiologue Alain Deloche, nous décrypterons les anomalies du coeur, entendues pour la première fois par le Dr Laennec, inventeur du stéthoscope à la fin du XVIIIe siècle.

Avec la biologiste Laurence Delugin, vous comprendrez comment Karl Landsteiner a découvert et classifié les groupes sanguins, rendant possible la transfusion sanguine qui sauve encore aujourd'hui des milliers de vies chaque année.

Des témoignages poignants

L'explosion, la douleur, le sauvetage in extremis, la perte de ses jambes... le lieutenant-colonel Catelin ne pourra jamais l'oublier. Il raconte, avec toute la dignité du combattant, son expérience en Afghanistan, et la façon dont il a pu être sauvé grâce aux procédures d'urgence du sauvetage au combat.

C'était il y a quinze ans, mais lorsqu'elle le raconte, l'émotion est intacte : Véronique Bouis a sauvé son fils (alors âgé de 3 ans) de la noyade grâce aux gestes de premiers secours qu'elle avait appris des années auparavant. Des gestes encore trop peu enseignés en France, alors qu'ils font de chacun d'entre nous les premiers alliés des médecins urgentistes.