TDAH chez l'enfant : évolution du trouble de l'attention, traitement... Ce qu'il faut surveiller
En cas de TDAH chez l’enfant, un suivi médical régulier est essentiel pour vérifier l’évolution du trouble et adapter le traitement. Rencontre avec Gabriel, 10 ans, lors de son rendez-vous avec son pédopsychiatre.
"À l’école, j’ai eu ma ceinture vert foncé de multiplications, je ne me suis pas trompé sur les dates vers la fin du Moyen-âge", affirme fièrement Gabriel.
Gabriel est en CM1 et il est fier de ses résultats. Pourtant, pendant sa petite enfance, des problèmes d’attention ont perturbé sa vie quotidienne.
Du méthylphénidate en guise de traitement
"Il avait beaucoup de mal à tenir en place un peu comme tous les enfants, mais lui ça l’embêtait vraiment et ça gâchait un peu sa relation avec les gens... Et puis à l’école c’était très compliqué pour travailler correctement, pour l'apprentissage, c’était dur pour lui", explique Sophien Baba, père de Gabriel, 10 ans.
"Je ne me concentrais pas toujours sur ce qu’il fallait faire. Quand on faisait les devoirs moi, je regardais ailleurs... par exemple derrière la fenêtre", confie Gabriel.
Alertés par son institutrice de CP, ses parents l’emmènent consulter des spécialistes qui diagnostiquent un trouble de l’attention avec hyperactivité.
Depuis 18 mois, Gabriel prend du méthylphénidate, et se rend deux fois par an à l’hôpital pour faire le point avec son pédopsychiatre.
Des effets secondaires à surveiller
Si ce traitement médicamenteux fonctionne chez Gabriel, il peut avoir des effets secondaires, qu’il est important de surveiller... Notamment sur l’appétit.
"Ça m’a coupé pas mal l’appétit, je n'ai pas trop faim et parfois, je ne mange pas du tout ou très peu, et surtout à l’école", précise Gabriel.
"On surveille de près la taille et le poids de ces enfants et leur courbe de croissance pour être sûr qu’ils continuent à grandir (...). L’autre effet secondaire qui est assez fréquent, ce sont les difficultés d’endormissement. Ce n'est pas un traitement qui est éveillant, il n’y aura pas de réveil nocturne, mais l’enfant peut avoir plus de mal à trouver le sommeil, en début de nuit", explique le Dr Elie Khoury, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent, hôpital Robert Debré à Paris.
Gabriel n’a pas d’effets secondaires, il peut donc poursuivre le traitement médicamenteux qui l’aide à mieux vivre avec son TDAH. "C'est un traitement qu’on continue tout au long de la scolarité. Et si tout continue de bien se passer, on fait le point à la rentrée, tu seras en CM2 à ce moment-là", confie le Dr Elie Khoury.
En plus des médicaments, il est important que les enfants souffrant d’un TDAH bénéficient d’aménagements scolaires et leurs parents, d’une éducation thérapeutique spécifique.