Une mère de 26 ans perd toutes ses dents suite à sa grossesse
Une jeune Anglaise s'est vu arracher toutes ses dents six mois après son accouchement. La faute à des vomissements importants durant sa grossesse, une maladie appelée hyperémèse gravidique.
C'est une conséquence pour le moins inattendue : perdre ses dents après son accouchement. C'est pourtant ce qui est arrivé à Louise Cooper, une habitante de Reading en Angleterre. Cette histoire a été rapportée par le Daily Mail.
La jeune femme a découvert sa grossesse en février 2017, alors qu'elle travaillait en tant que nounou dans une station de ski en France. Une semaine plus tard, ses nausées sont devenues si douloureuses qu'elle est rentrée en Angleterre.
Deux mois plus, ses nausées et vomissements intempestifs se poursuivent. Louise Cooper souffre d'une hyperémèse gravidique, une affection qui touche 1 à 2 % des femmes enceintes.
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L'acidité à l'origine des dents abîmées
Problème : à force de vomir, Louise Cooper a vu ses premières dents tomber. L'acide lié aux vomissements en est la cause. D'ailleurs, six mois après son accouchement, la jeune femme a même dû se faire arracher l'ensemble de ses dents !
"C'était très traumatisant, je ne le souhaiterais pas à mon pire ennemi", confie-t-elle. Plusieurs années et deux enfants plus tard, Louise Cooper se met à relativiser. "J'ai accepté le fait que je n'ai pas de dents. J'ai maintenant des prothèses dentaires, mais ce ne sont pas les choses les plus confortables à porter car elles sont esthétiques".
À quoi est dûe l'hyperémèse ?
L'origine de l'affection est mal connue. Les femmes concernées seraient plus sensibles à la béta HCG, l'hormone de grossesse, dont le taux est habituellement plus élevé que chez les autres femmes. Une hypothyroïdie transitoire majorerait les symptômes et des facteurs génétiques pourraient aussi être en cause.
Quels traitements ?
Les anti-vomitifs classiques ne sont pas forcément efficaces. En revanche, un antihistaminique, utilisé dans les allergies, comme la doxylamine, associée à de la vitamine B6, l'est davantage. En cas d'échec thérapeutique, la prométazine peut être prescrite et en troisième intention, du métoclopramide sera utilisé. Un reflux anti-oesophagien doit absolument être traité car il aggrave les nausées et vomissements.
L'hospitalisation est nécessaire en cas de complications ou de perte de poids excessive. L'anti-vomitif sera alors indiqué par perfusion et un autre médicament, l'odansétron, habituellement prescrit pour réduire les vomissements liés à certaines chimiothérapies, est parfois ajouté. Ce traitement ne possédant pas d'autorisation de mise sur le marché dans cette indication limite sa prescription en pratique. L'hydratation se fera également par perfusion et l'alimentation sera reprise progressivement.