Vrai ou faux : un patient immunodéprimé a-t-il été positif au Covid pendant 500 jours ?
Une étude britannique a mis en lumière les conséquences d’une contamination au Covid sur les personnes immunodéprimées. Un des patients suivis a été testé positif 505 jours après sa première contamination.
Il s’agit sans aucun doute de la plus longue infection connue au Covid-19. Un patient, testé pour la première fois positif mi-2020 est resté positif à tous les tests effectués, environ 45, jusqu’à sa mort 505 jours plus tard. C’est le cas extrêmement rare rapporté par une étude clinique britannique consacrée à l’évolution du virus chez les patients immunodéprimés et présentée fin avril 2022.
L’identité du patient n’a pas été révélée. Il était suivi par des chercheurs du King's College London et de l'hôpital londonien Guy's and St Thomas' avec huit autres patients immunodéprimés, entre mars 2020 et décembre 2021.
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Peu de chances de survie
Tous ont été positifs au minimum pendant huit semaines, deux l'ont été pendant plus d'un an. Parmi les neuf patients immunodéprimés, quatre sont décédés et quatre ont fini par guérir. Un dernier malade était toujours infecté début 2022, 412 jours après avoir été testé positif pour la première fois.
"Les patients immunodéprimés avec une infection persistante ont peu de chances de survie, et de nouvelles stratégies de traitements sont nécessaires de manière urgente pour mettre fin à leur infection", s'est alarmée la Dr Gaia Nebbia, co-autrice de l’étude.
L'étude visait notamment à étudier les mutations du virus chez les patients infectés pendant des mois. Chez un des malades, le virus était porteur de 10 mutations apparues séparément dans plusieurs variants majeurs, notamment Alpha, Gamma et Omicron.