Cancer de la prostate : polémique autour du diagnostic
Chaque année, en France, 9.000 hommes meurent d'un cancer de la prostate. Une maladie qui, si elle est diagnostiquée tôt, a de réelles chances d'être traitée. Mais aujourd'hui aucun outil de dépistage clair et précis n'existe. Un touché rectal pour palper la prostate est généralement pratiqué auquel s’ajoute parfois une méthode plus polémique : le dosage PSA.
- Reportage de Cécile Guéry-Riquier, Marie Chagneau et Hervé Droguet -
Le diagnostic du cancer de la prostate n'a pas fini de susciter le débat chez les professionnels de santé, en particulier le dosage du taux de PSA, l'antigène spécifique de la prostate.
Le PSA est une substance sécrétée par la prostate que l'on retrouve ensuite dans le sang. Un taux élevé de ce marqueur peut faire craindre l'apparition d'un cancer. Un dosage sanguin de PSA permet donc d'affiner le diagnostic.
Une méthode polémique
Mais depuis plusieurs mois cet examen divise les spécialistes. Il est même déconseillé par la Haute Autorité de Santé en l'absence de symptômes.
Une vaste étude publiée dans le British Journal of Urology International va peut-être relancer le débat. Elle préconise, au contraire, de réaliser des dosages répétés de ces PSA pour prédire l'apparition des cancers de la prostate les plus dangereux.
Mais pour cela, il ne faut pas prendre en compte le taux seul, mais suivre son évolution dans le temps. Dans leur recherche menée aux Etats-Unis sur plus de 200 0000 hommes, les médecins ont effectué trois dosages successifs par patient sur une période de dix ans. Ils ont constaté qu'une nette augmentation du taux prédirait avec fiabilité l'apparition d'un cancer agressif.
Aujourd'hui, il n'existe pas de méthode idéale pour dépister le cancer de la prostate. Une maladie qui reste la troisième cause de mortalité par tumeur chez les hommes. D'où l'urgence de trouver une technique de diagnostic la plus précise possible.
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