Dépistage de la tuberculose en Seine-Saint-Denis
Une campagne de dépistage de la tuberculose à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) débute ce matin, 28 septembre 2011. Elle durera jusqu'au 14 octobre.
Après la découverte de 23 cas de tuberculose, 5 000 habitants du quartier du Chêne Pointu, à Clichy-sous-Bois, sont amenés à se présenter dans le cadre d'une campagne de dépistage, du 28 septembre au 14 octobre.
Selon les médecins, 40 autres personnes seraient porteuses du bacille de Koch, sans avoir déclenché la maladie. Afin d'accueillir les habitants de ce quartier pauvre, un gymnase a été réquisitionné. Tous auront accès à une radio des poumons, tandis que les enfants de moins de 15 ans devront en plus se soumettre à une l'intradermo-réaction à la tuberculine. Aucun document n'est exigé, et le dépistage est totalement gratuit.
L'Agence Régional de Santé (ARS) tient à rappeler que le dépistage ne concerne que le quartier du Chêne Pointu où la promiscuité et la surpopulation sont des causes aggravantes de contamination. Dans ce quartier défavorisé, deux habitants sur trois vivent en dessous du seuil de pauvreté, dans des conditions insalubres qui favorisent l'épidémie. Selon Joëlle Merckaert, directrice de cabinet du maire de Clichy-sous-Bois, "cela fait plusieurs années qu'on alerte les ministères sur la situation du Chêne Pointu, un ensemble de copropriétés à la dérive. Ce quartier n'a pas bénéficié des grands projets Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine)". Alors que le nombre de cas de tuberculose diminue en Ile-de-France, aucune diminution n'a été constatée en Seine-Saint-Denis.
L'ARS rappelle également que le vaccin du BCG ne protège qu'à moitié contre la tuberculose, ce qui signifie que même les personnes vaccinées doivent se rendre au dépistage, dont les résultats ne seront connus qu'en novembre. Les personnes atteintes de la tuberculose devront alors suivre un traitement (entièrement pris en charge par la Sécurité sociale), pendant six mois. "Près de 1 500 logements et 5 000 personnes sont ciblés, précise le docteur Christophe Debeugny, responsable du centre de lutte anti-tuberculeuse (CLAT) de Seine-Saint-Denis. Pour l'instant, le dispositif prévoit l'accueil de 2 000 personnes. Il s'étendra au fur et à mesure si la mobilisation est forte."
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