Grève des sages-femmes : Marisol Touraine veut rassurer
Marisol Touraine, ministre de la Santé, a déclaré ce jeudi 19 décembre 2013, sur Radio Classique, que "tout sera fait" pour que les femmes puissent accoucher dans "de bonnes conditions", alors que le mouvement de grève des sages-femmes s'est durci dans certaines maternités depuis le 18 décembre.
Mme Touraine doit présenter vendredi 20 décembre 2013 des propositions aux sages-femmes, en grève depuis plus de deux mois pour une meilleure reconnaissance de leur statut à l'hôpital.
Jusqu'à mercredi, leur grève n'avait pas paralysé les maternités, car les sages-femmes sont assignées pour que les patientes soient prises en charge normalement. Cependant, le mouvement s'est durci mercredi : des professionnelles en grève ne se sont pas présentées à leur poste dans plusieurs maternités. Elles se sont mises en arrêt de travail ou attendaient chez elles que l'hôpital leur remette en mains propres leur assignation.
Vers une meilleure reconnaissance du statut des sages-femmes
En ce qui concerne le statut des sages-femmes à l'hôpital, Mme Touraine a de nouveau repris à son compte les propositions d'Edouard Couty, magistrat honoraire de la Cour des comptes qui mène la concertation avec le collectif à l'origine du mouvement et les syndicats représentatifs de l'hôpital.
"J'ai fait des propositions pour que soit reconnu le statut médical des sages-femmes à l'hôpital soit dans le cadre de la fonction publique hospitalière, soit à l'extérieur, mais dans la perspective de reconnaissance du métier de sage-femme comme profession médicale", a-t-elle indiqué.
"Je souhaite que nous puissions trouver un accord", a ajouté la ministre.
Plus d'autonomie pour les sages-femmes
Parmi les propositions de M. Couty figure la reconnaissance que les sages-femmes exercent une profession médicale à l'hôpital. Il souhaite également leur donner une "autonomie de décision, de prescription" et la possibilité de créer des unités gérées par elles.
Toutefois, il ne prévoit pas que les sages-femmes puissent accéder si elles le souhaitent au statut de praticien hospitalier, ce que réclame le collectif à l'origine du mouvement.
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