Le danger du ''co-dodo'' confirmé
Bien que le "co-dodo" soit une pratique répandue dans les sociétés occidentales, il n'est pas sans danger. Une étude américaine confirme que le sommeil partagé avec un bébé est le premier facteur de mort subite chez les nourrissons de moins de trois mois.
Depuis une vingtaine d'années, la pratique du "co-dodo" fait un retour en force. De plus en plus de parents partagent leur lit avec leur bébé de moins de trois mois. Une habitude qui n'est pas sans risques. Dans une étude publiée dans la revue Pediatrics, des chercheurs américains ont constaté que près de 69% des bébés victimes de mort subite dormaient avec un adulte dans le même lit lorsqu'ils sont décédés.
Les auteurs ont analysé les statistiques publiques regroupées à travers 24 États américains sur la période de 2004 à 2012. Des données qui ont recensé 8.207 décès de jeunes enfants durant leur sommeil.
Couverture et peluches mises en cause
Par ailleurs, les chercheurs ont noté que les statistiques étaient différentes selon que les nourrissons étaient âgés de moins de trois mois ou âgés de 4 à 12 mois. Quelque 73,8% des nourrissons âgés de moins de trois mois victimes de mort subite faisaient du "co-dodo", contre 58,9% des bébés de 4 à 12 mois. Les bébés plus âgés étaient le plus souvent sur le ventre, avec une couverture ou des peluches à proximité d'eux.
Le maternage favorise le "co-dodo"
En France, le phénomène du "co-dodo" s'est développé avec le maternage "intensif" ou "proximal" qui s'appuie sur la théorie de l'attachement élaborée par le psychiatre John Bowlby. Pour le jeune enfant, l'attachement à la mère serait un besoin primaire, comme manger ou dormir. Les mamans qui "maternent" optent en général pour un allaitement long, le portage du bébé dans une écharpe et n'hésitent pas à le mettre dans le lit conjugal, entre papa et maman.
Des recommandations pour prévenir des risques
L'Académie américaine des pédiatres recommande de faire dormir les bébés :
- sur le dos,
- sur une surface ferme,
- dans un berceau à côté de leurs parents,
Lorsque ces précautions ne sont pas respectées, le bébé est exposé à des risques d'étouffement, d'écrasement ou d'hyperthermie. Une menace qui multiplie par cinq les risques de mort subite du nourrisson.
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