Le mercure dentaire a du plomb dans l'aile
Il a disparu des thermomètres mais il est encore présent dans la bouche de millions de Français. Le mercure est utilisé par les dentistes pour réaliser certains amalgames, les fameux « plombages ». Mais l’adoption, vendredi 18 janvier 2013, d’un accord international pour réduire les émissions de mercure pourrait changer la donne.
Chaque année, la France utilise 17 tonnes de mercure dans les amalgames dentaires. Un chiffre qui la place, dans ce domaine, au premier rang des pays de l'Union européenne, selon un rapport publié en juillet 2012 par la Commission européenne. Mais la nouvelle convention sur le mercure, adoptée le 19 janvier 2013 par 140 Etats, a pour objectif de réduire la production et les utilisations de ce métal très toxique pour l'homme. Une décision qui va peut-être obliger les dentistes à changer leurs habitudes.
De fait, dans la bouche de beaucoup de Français, trône un "plombage". Si le plomb a aujourd'hui disparu des amalgames destinés à obturer le trou des caries, le mercure est lui très présent. Pour l'instant, sa toxicité n'a pas été démontrée dans le cadre de l'usage dentaire. Mais des associations se battent pour son interdiction.
Ces dernières années en France, la pose des amalgames au mercure baisserait de 5 à 10% par an au profit des résines composites et des céramiques, plus esthétiques mais aussi plus chères. La Norvège, la Suède et le Danemark ont eux déjà interdit l'utilisation des amalgames dentaires au mercure.
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- Commission européenne
- Amalgames dentaires