Le yoga réduit notre niveau de stress, la preuve par le sang
Des chercheurs de l'université de Los Angeles ont montré que la méditation par le yoga aurait une action biologique sur la santé des personnes soumises à un stress chronique. Ces résultats ont été publiés dans la revue Psychoneuroendocrinology, le 14 juillet 2012.
Une précédente recherche menée à Pittsburg en avril 2012, avait déjà démontré que le stress chronique provoquait un affaiblissement du système immunitaire et pouvait augmenter la survenue de problèmes de santé récurrents.
Ici, les chercheurs de l'université de Los Angeles ont voulu savoir si la méditation avait un effet biologique sur les perturbations immunitaires des individus stressés.
Ils ont donc sélectionné 45 personnes ayant à leur charge un proche atteint de la maladie d'Alzheimer. Ces personnes, chez qui on observe un stress permanent, développent régulièrement des symptômes dépressifs, une détresse émotionnelle, ainsi qu'une diminution de l'énergie.
Chaque jour, durant huit semaines, les participants répartis en deux groupes, ont dû faire une séance de méditation de 12 minutes, soit en pratiquant le yoga, soit en s'isolant pour écouter une musique relaxante.
Au début de l'expérience, une prise de sang avait révélé qu'ils présentaient tous un fort taux de marqueurs d'inflammation dans le sang. Ces substances sont libérées dans l'organisme lorsqu'il est soumis à une agression menaçant son intégrité.
Après huit semaines de méditation quotidienne, leur taux avait diminué dans les prélèvements du groupe pratiquant le yoga.
En fait, les scientifiques pensent que cette méthode de relaxation aurait une influence sur l'expression de certains gènes, eux-mêmes responsables la perturbation du système immunitaire par le stress.
Ils apportent ainsi la preuve sanguine que la méditation par le yoga permet de réduire et de maîtriser son anxiété, ce que les inconditionnels de la pratique prônent déjà depuis longtemps !
Source : "Yogic meditation reverses NF-κB and IRF-related transcriptome dynamics in leukocytes of family dementia caregivers in a randomized controlled trial", Psychoneuroendocrinology, le 14 juillet 2012. Doi : 10.1016/j.psyneuen.2012.06.011
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