Les enfants consomment beaucoup trop de sucres, selon l'Anses
Dans un nouveau rapport, l’Anses alerte sur l’apport excessif de sucres chez les enfants et souligne les bénéfices de l’activité physique pour les personnes âgées.
On ne le dira jamais assez : la nutrition et l'activité physique sont deux piliers de notre santé. En complément des repères de 2017, élaborés pour la population générale adulte, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) affine ses recommandation et dévoile dans un nouveau rapport d'expertise de nouveaux repères, notamment pour les enfants et les personnes âgées.
Trop de sucres au menu des enfants... dès 4 ans
Gâteaux, biscuits, bonbons, sirop, sodas...les enfants absorbent beaucoup trop de sucres, alerte l'agence sanitaire Anses. "75 % des 4-7 ans, 60 % des 8-12 ans et 25 % des 13-17 ans" consomment trop de sucres. Ces apports excessifs sont "préoccupants" car c'est dans l'enfance et l'adolescence que s'acquièrent des bonnes ou mauvaises habitudes alimentaires qui risquent d'être conservées à l'âge adulte, et de favoriser l'obésité et le diabète.
Mais "attention certains produits trop sucrés pris hors du rayon bébé sont donnés dès le plus jeune âge, avant 4 ans", avertit la professeure Irène Margaritis cheffe de l'unité d'évaluation des risques liés à la nutrition de l'agence sanitaire. Elle déconseille, en outre, de se servir des sucreries comme récompense.
Privilégier les produits laitiers nature et les fruits au goûter
L'Anses recommande de limiter les boissons sucrées, jus de fruits compris, et les pâtisseries-biscuits-gâteaux, trop fréquents en particulier au goûter. Des produits laitiers nature, des fruits frais, à coque (noix, amandes...) et de l'eau peuvent les remplacer avantageusement. Pour les jus de fruits, c'est "au maximum un verre par jour et pas tous les jours", dit à l'AFP la spécialiste.
Pour prendre conscience des quantités de sucre, le fait maison a tout bon. Il permet de réduire les "sucres ajoutés" des produits industriels cachés dans les céréales du petit-déjeuner, les compotes et certains produits laitiers. Et méfiance : certains produits qui affichent "sans sucres ajoutés" contiennent en fait des ingrédients ajoutés naturellement sucrés - moût de raisin, extraits de jus de fruits concentré par exemple, et raisins secs - qui peuvent apporter au final plus de sucre qu'on ne l'imagine.
Des enfants concentrés sur leur assiette
Idéalement, les repas doivent être pris dans le calme. Les sources de distraction qui détourne l'enfant de son assiette, comme la télévision, les portables ou les tablettes dans les mains des parents voire du petit lui-même, sont à exclure, relève le Pr Irène Margaritis.
Selon une étude récente, la télévision fonctionne généralement pendant les repas chez 47% des enfants de deux ans.
Femmes ménopausées et personnes âgées : faites du sport !
Avancer en âge nécessite aussi des ajustements du régime alimentaire et une attention particulière portée à l’exercice physique. Ces besoins s’expliquent par des changements physiologiques. Chez les femmes ménopausées, la diminution de l’imprégnation hormonale les expose à une augmentation du risque pathologique qui peut être en partie prévenu par une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
Le vieillissement en tant que tel - chez les femmes et chez les hommes- est associé à une augmentation du risque de pathologies chroniques, de fragilité et d’incapacités physiques et cognitives (perte de masse musculaire, ostéoporose, dégénérescence maculaire liée à l’âge, l’altération des fonctions cognitives en général et la maladie d’Alzheimer en particulier). L’Anses rappelle l’importance de limiter les temps de sédentarité et de pratiquer très régulièrement des activités sollicitant les aptitudes cardiorespiratoires, de renforcement musculaire, d’équilibre et de souplesse à tout âge.
Une adaptation du régime alimentaire quelque fois nécessaire
Après 60 ans pour les femmes et après 65 ans pour les hommes, la diminution de la dépense énergétique de repos entraîne une moindre couverture des besoins nutritionnels en iode, EPA, DHA, zinc et, uniquement chez les femmes, en fer et vitamine C. Pour maintenir les apports nutritionnels pour ces populations, il possible de maintenir les quantités habituellement consommées pour couvrir les besoins nutritionnels en augmentant légèrement l’activité physique.
Si ce n'est pas possible, l’apport énergétique doit donc être réduit par rapport à celui des adultes. Mais sur n'importe quel aliment ! L’Anses recommande de diminuer légèrement les portions sauf celles de fruits, légumes, poissons, mollusques, crustacés, pains et autres féculents complets qui permettent d’apporter les nutriments dont les besoins sont difficilement couverts.