L'armée norvégienne fait un petit geste pour la planète
Désormais, l'armée norvégienne s'astreindra à un régime végétarien tous les lundis. En cause : une lutte farouche contre un ennemi un peu particulier, le changement climatique. L'initiative a pour but de sensibiliser la population aux conséquences de l'élevage sur l'environnement.
Le vendredi, c'est poisson. Une tradition qui a certainement inspiré l'armée norvégienne dans sa lutte contre le changement climatique. Les militaires ont décidé d'appliquer un régime végétarien tous les lundis. "C’est une mesure pour le climat : l'idée est de servir de la nourriture respectueuse de l'environnement", a expliqué le commandant porte-parole du chef d'état-major des armées.
L'opération est déjà expérimentée dans l'un des principaux camps militaires du pays. L'ensemble des unités devra dorénavant se soumettre à une alimentation sans viande le lundi. L'initiative repose sur une volonté de sensibiliser la population aux conséquences néfastes de l'élevage sur l'environnement. Le nombre d'habitants sur la Terre ne cesse de croître. Les besoins en nourriture également. La production de viande destinée à la consommation augmente et participe en partie à la dégradation de l'environnement.
L'élevage, une source de gaz à effet de serre
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l’agriculture (FAO), l'élevage est l'une des causes principales des problèmes mondiaux d'environnement, à savoir, le réchauffement de la planète, la dégradation des terres, la pollution de l'atmosphère et des eaux et la perte de la biodiversité.
L'élevage de bétail représente 18% des émissions de gaz à effet de serre. Une part supérieure à celle des transports. La FAO veut atténuer les dégâts que peuvent engendrer un élevage sans réglementation. Pour cela, l'organisation émet, dans la conclusion d'un rapport, des mesures visant à protéger l'environnement des menaces qui résident dans l'élevage. Une prévention qui débute par un respect de la terre en apportant une amélioration de la gestion des systèmes de pâturage et la protection des zones sensibles. Une attention particulière doit être, ensuite, accordée à la nutrition des animaux afin de réduire les émissions de méthane et d'azote, responsables de l'effet de serre. Il est également impératif d'améliorer la gestion des déchets des animaux pour diminuer la pollution de l'eau.
Préserver son capital santé
Consommer modérément de la viande rouge ne nuit pas à la santé. Par contre, lorsque la consommation devient excessive, les effets délétères sur la santé apparaissent. Selon de nouvelles études américaines, publiées dans le Journal of The American Medical, les carnivores excessifs manifesteraient un risque accru de diabète de type 2. Ce sont les matières grasses de la viande rouge qui favoriseraient le développement de cette maladie chronique.
Une consommation régulière de viande rouge est également déconseillée en cas d'hypercholestérolémie, afin de limiter l'apport en graisses saturées. Elle entraînerait un risque élevé de mortalité par maladies cardiovasculaires, selon une étude publiée en avril 2013, dans Nature Medicine.
Mais si "la viande n'est pas vitale", selon le Dr Patrick Serog, médecin nutritionniste, elle reste toutefois une source essentielle de vitamines. "La viande est l'un des aliments principaux concernant la vitamine B12. De plus, si on réduit trop notre consommation de viande, on risque d'avoir des problèmes d'anémie [déficit en fer]", explique Inès Birlouez-Aragon, ingénieur agronome et docteur en biochimie. Sur ce sujet là également, la modération est donc de mise.
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