Vers une pénurie d'anesthésistes-réanimateurs ?
Le drame de la maternité d'Orthez a mis en lumière le problème de démographie médicale qui touche les anesthésistes-réanimateurs. En effet, 2.000 départs à la retraite sont attendus sur la période 2009-2020, ce qui correspond à 44% des effectifs.
A l'hôpital public, un quart des postes en anesthésie-réanimation sont vacants, selon le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs. Et dans certaines régions, c'est pire encore.
Des établissements réputés, situés dans des régions attractives, ne sont même plus épargnés par le manque d'anesthésistes-réanimateurs. En cause, le numérus clausus qui n'a été élargi qu'en 2004 dans cette spécialité. Une pénurie accentuée par la concurrence du secteur privé : les jeunes praticiens désertent l'hôpital public afin de trouver des revenus plus attractifs, de meilleurs conditions de travail et surtout davantage de reconnaissance.
Pour faire face à la pénurie, les hôpitaux ont recours à des médecins étrangers ou des intérimaires payés au prix fort.
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