Maternité d'Orthez : ''il n'y avait pas d'anesthésiste de remplacement''
Le maire d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques), Yves Darrigrand, a affirmé vendredi 3 octobre sur RTL qu'"il n'y avait pas d'anesthésiste de remplacement" au moment de l'accident d'anesthésie fatal à une femme lors de son accouchement à la maternité de la ville, suspendue depuis le drame.
Sans qu'il soit établi si elle était ivre au moment des faits, l'anesthésiste belge qui intervenait lors de cet accouchement a reconnu souffrir d'un "problème pathologique d'alcool". Elle présentait ce soir-là "un comportement bizarre", a indiqué le Procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller, citant "des difficultés d'expression, de compréhension et des problèmes de réactivité".
Le médecin belge, âgée de 45 ans, a été mis en examen et placé en détention provisoire jeudi après le décès, mardi, de cette patiente âgée de 28 ans.
"La tournure dramatique de l'événement" tient au fait qu'"il n'y avait pas d'anesthésiste de remplacement et qu'il fallait que ce soit elle qui fasse le boulot, et qu'elle était la seule à pouvoir le faire" au moment des faits, a expliqué M. Darrigrand, qui préside le conseil de surveillance de l'hôpital d'Orthez.
Il a également pointé du doigt "un problème dramatique de démographie médicale" qui est "absolument catastrophique" en France. L'hôpital voyait "défiler des gens de toutes nationalités", a assuré l'élu.
L'anesthésiste belge mise en cause n'était "pas membre du personnel de l'hôpital" mais de la clinique privée voisine, a-t-il également souligné. "La maternité d'Orthez fonctionne dans une sorte de collaboration entre l'hôpital, qui gère la maternité avec une équipe de sages-femmes et des gynécologues-obstétriciens, et la clinique qui loue d'une certaine manière ses anesthésistes", a expliqué le maire d'Orthez.
L'Agence régionale de santé (ARS) se prononce ce vendredi sur une éventuelle fermeture définitive de la maternité d'Orthez, en raison de ces problèmes de recrutement récurrents.
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