Covid : face à la hausse des cas, le gouvernement appelle à la vaccination
À l’approche de l’été, face à la multiplication des cas de contaminations au Covid-19, le gouvernement incite les personnes âgées à faire leur deuxième rappel vaccinal. Seulement un quart des personnes éligibles ont reçu la quatrième dose.
Sur les 8,7 millions de personnes éligibles au deuxième rappel (ou quatrième dose), moins de 2,2 millions ont reçu l’injection. Seulement un quart des personnes ont donc fait leur rappel, le ministère de la Santé, estime que ce résultat est "clairement insuffisant".
"Ça ne va pas assez vite, il n'y a pas suffisamment de gens qui viennent se faire vacciner", s’inquiète le ministère. Il appelle les personnes âgées à recevoir la quatrième dose de vaccin contre le Covid-19.
Qui est concerné par le deuxième rappel ?
La quatrième dose est ouverte à toutes les personnes immunodéprimées dès 12 ans, trois mois après le premier rappel. Pour les personnes de 60 à 79 ans, le rappel est préconisé à partir de 6 mois après la dernière injection. Et pour les personnes âgées de 80 ans et plus, les résidents en Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et en Unité de soins de longue durée (USLD), le rappel est conseillé trois mois après la troisième dose.
C’est précisément cette catégorie de population que vise le gouvernement. Les résidents en EHPAD représentent 48 % des personnes éligibles, et les personnes âgées de plus de 80 ans, 31 %. Ils doivent "se faire vacciner le plus vite possible pour passer l'été et l'automne sereinement", selon le ministère de la Santé.
Le Pr Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, souligne que la "diminution significative" de la protection générée par le premier rappel "justifie pleinement" une nouvelle dose chez les plus âgés pour "les protéger des formes graves jusqu'à l'automne".
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Bientôt le retour du masque ?
Cet appel intervient au moment où la France connaît un rebond épidémique, avec un seuil de 50 000 nouveaux cas en 24h atteint le 16 juin. Ce chiffre a plus que doublé en l’espace de trois semaines.
En plus des vaccins, le Pr Alain Fischer remet la question des gestes barrières sur la table. "Dans les transports collectifs, je pense que c’est raisonnable. Certainement pour les personnes fragiles, et probablement pour l’ensemble de la population, parce que c’est une mesure de protection collective. En faisant le petit effort de porter le masque, on contribue à protéger les personnes fragiles", a-t-il indiqué ce mercredi 22 juin sur France 2.