Des consultations médicales gratuites à 25, 45 et 65 ans

"On entre dans l'ère de la prévention" a expliqué le ministre de la Santé, François Braun, dimanche 18 septembre au Journal du Dimanche. La mesure des trois consultations gratuites à des âges-clefs sera intégrée au prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale. "Nous allons mieux nous occuper des enfants, qui bénéficient de 20 examens jusqu'à 16 ans, mais aussi suivre ces générations au cours de leur vie", insiste t-il. 

À lire aussi : Déserts médicaux : des médecins assurent des consultations d'astreinte 

Trois âges avec des objectifs différents

Pour les adultes âgés de 25 ans, il s'agira de "faire le point sur les vaccins, leur activité physique, d'éventuelles addictions ou difficultés liées au début de la vie professionnelle". Ils seront aussi alertés sur "la nécessité d'avoir un médecin traitant et sur le risque cardiovasculaire". 

L’ambition est tout autre, pour les personnes de 45 et 65 ans. À 45 ans la consultation sera axée sur "la nécessité de participer au dépistage du cancer du sein, du côlon ou de la prostate" et permettra de faire "un bilan sur l'activité physique et d'éventuels troubles de la santé mentale". Enfin, à 65 ans sera évoquée "la prévention de la perte d'autonomie, le dépistage des cancers et de toutes les maladies qui peuvent être prévenues". 

Une réponse aux déserts médicaux ?

François Braun n’a pas précisé où se passeront les consultations gratuites. Cette question est importante car de nombreux Français n’ont pas de médecin généraliste. La réforme a pour but d’amener tous les Français chez un médecin. Cela s’inscrit dans une lutte contre les déserts médicaux.  

Le président de la République a certifié que le Conseil National de la Refondation serait "au cœur de l’enjeu" du “défi de l’accès aux soins ". La partie santé CNR commencera le 3 octobre. Il sera divisé en trois segment.

Dans un premier temps : "jusqu’au printemps 2023, une concertation (aura lieu) au niveau national avec les acteurs clés - professionnels et ordres de santé, élus, représentants des patients - afin d’aborder les questions transversales comme le partage des compétences ". Dans un second temps, pour la fin d’année  "des réunions territoriales sous la houlette des pilotes départementaux des agences régionales de santé, en lien avec les préfets et les élus ". Dernier moment, "une consultation citoyenne numérique, très large, sera proposée aux Français avec des questions sur leur vécu, qui sera lancée mi-octobre ".