États-Unis : dans quels États l’avortement est-il désormais illégal ?
Depuis la décision de la Cour suprême américaine de révoquer l’arrêt Roe v. Wade, les États peuvent légiférer sur le droit à l’avortement. Certains d'entre eux ont d’ores et déjà appliqué des lois pour restreindre son accès.
En révoquant le 24 juin dernier l’arrêt Roe v. Wade, la Cour suprême américaine a laissé la possibilité aux États de révoquer le droit à l’avortement sur leur territoire. Certains États avaient prévu des lois anti-avortement, appelées “trigger laws”, ou “lois de déclenchement”, censées entrer en vigueur après l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade.
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Ramener le délai à six semaines de grossesse
L'Utah, l'Oklahoma, le Dakota du Sud, le Wisconsin, le Missouri, l'Arkansas, la Louisiane, le Kentucky et l'Alabama ont ainsi enclencher ces “trigger laws” dès la révocation annoncée. D’autres États, comme l’Idaho, le Texas, le Mississippi, la Géorgie ou le Tennessee, ont suivi en interdisant totalement l’avortement.
Dans certains États, les loi votées contre l’avortement ont été suspendues par des juges, permettant une reprise temporaire des interruptions de grossesse. D’autres ont réduit drastiquement le droit à l’avortement. Il s'agit de ramener le délai de recours à quinze semaines de grossesse maximum, voire six dans les États les plus stricts.
L’avortement demeure légal dans une vingtaine d’Etats. Quelques-uns parmi eux, notamment la Californie, l’Oregon ou encore le New Jersey, ont encore renforcé le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).