Hydroxychloroquine et malformation foetale : ce qu'il faut savoir

La prise d’hydroxychloroquine à dose élevée pendant la grossesse est associée à un risque de malformation fœtale, révèle l'ANSM qui réaffirme que cette molécule n'a pas prouvé son efficacité contre le Covid.

Mathieu Pourvendier avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Médicaments : attention aux risques de l'auto-médication
Médicaments : attention aux risques de l'auto-médication  —  Allodocteurs - Newen Digital

L’hydroxychloroquine déconseillée pour les femmes enceintes ? L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a fait état mercredi 5 avril dans un communiqué d'un risque léger de malformation foetale associé à la prise, à dose élevée pendant la grossesse d'hydroxychloroquine. 

Ce traitement est surtout utilisé en rhumatologie pour ses propriétés anti-inflammatoires. Il est aussi employé dans la prévention du paludisme.

Un risque 1,33 plus élevé

"Les enfants exposés à l'hydroxychloroquine pendant la grossesse de leur mère courent un risque plus élevé de malformation grave à la naissance", a ainsi déclaré l'ANSM.      

L'agence se base sur une étude publiée en février dans la revue American Journal of Obstetrics and Gynecology. Réalisée en comparant l'issue de 2 045 grossesses sous hydroxychloroquine à un groupe n'ayant pas pris ce traitement (3 198 589 grossesses non exposées), elle conclut à un risque de malformations chez l'enfant.

Toutefois, ce risque reste très limité (1,33 plus élevé en cas de prise du médicament) et uniquement avéré quand l'hydroxychloroquine est prise sous une forme à haute dose.      

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Aucune efficacité prouvée contre le Covid-19

Mais ce médicament est d'abord connu du grand public pour avoir été défendu par certains chercheurs, comme l'infectiologue Didier Raoult, comme traitement contre le Covid. Aucune recherche n'a toutefois prouvé son efficacité de façon convaincante.      

L'ANSM a, à ce titre, également rappelé mercredi 5 avril dans un autre communiqué que l'hydroxychloroquine ne saurait être considérée comme un traitement du Covid, pas plus que d'autres pistes largement discréditées telles que l'azithromycine et l'ivermectine

"Les données publiées à ce jour chez l'adulte continuent de montrer que ces molécules n'ont pas de bénéfice clinique dans la prise en charge de cette pathologie", souligne l'ANSM. "En outre, leur utilisation expose les patients à de potentiels effets indésirables qui peuvent être graves."

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