Les orthoptistes désormais autorisés à prescrire des lunettes et des lentilles
Jusqu’ici, les orthoptistes pouvaient uniquement renouveler, sous certaines conditions, les prescriptions de verres correcteurs et de lentilles de contact.
Des soins visuels bientôt plus faciles d’accès. Un décret publié au Journal officiel mercredi 27 avril autorise dorénavant les orthoptistes à prescrire des lunettes de vue ou des lentilles de contact. Le Syndicat national autonome des orthoptistes (SNAO) salue une mesure qui permettra de faciliter l’accès aux soins visuels à près de 6 millions de Français mais aussi de réduire les délais d’attente dans les cabinets d’ophtalmologie.
🥳🤩PRESCRIPTION ET DEPISTAGE VISUEL: LES ORTHOPTISTES EN ACCES DIRECT🤩🥳https://t.co/poINN6Bndi pic.twitter.com/MVCKOXIJs2
— Syndicat National Autonome des Orthoptistes (@OrthoptisteSNAO) April 27, 2022
Une décision dénoncée par les oculistes, qui s’étaient mis en grève en octobre dernier, pour s’opposer à une mesure “déconnectée de tout diagnostic médical”. Les ophtalmologues craignent que la santé des patients ne soit mise en danger, les orthoptistes ayant un bac + 3 quand il faut environ dix années d’études pour devenir ophtalmologue.
À lire aussi : Anophtalmie : ces bébés qui naissent sans yeux
Bilan visuel sans ordonnance
Mais contrairement aux ophtalmologues, les prescriptions des orthoptistes sont soumises à condition. Seuls les patients âgés de 16 à 42 ans pourront venir consulter un orthoptiste pour un bilan visuel sans ordonnance préalable. S’il porte des lunettes, le patient ne pourra venir consulter que si son dernier bilan visuel réalisé par un ophtalmologue remonte à moins de cinq ans, et moins de trois ans s'il porte des lentilles.
La deuxième mesure du décret vise à homogénéiser la santé visuelle des enfants sur le territoire. Les orthoptistes sont désormais autorisés à effectuer un bilan visuel, sans ordonnance médicale préalable, pour les enfants âgés de 9 à 15 mois, ainsi que pour les enfants entre 30 mois et 5 ans.
Comme le rapporte Capital, l’orthoptiste doit renvoyer le patient vers un ophtalmologue s’il décèle certaines contre-indications, qui n’ont pas encore été communiquées. Cette liste devrait paraître sous la forme d’un arrêté au Journal officiel dans les prochaines semaines selon le SNAO.
