Troisième dose : les Etats-Unis disent oui, l’OMS appelle à donner ces injections aux pays pauvres
Dès fin septembre, tous les adultes étasuniens ayant reçu deux doses de Pfizer ou Moderna pourront demander une troisième injection.
Face à une hausse des contaminations dans de nombreux pays, la question de la troisième dose se pose de plus en plus. Après la France, l’Allemagne ou encore Israël, c’est désormais au tour des Etats-Unis de trancher sur la troisième dose.
"C'est la meilleure façon de nous protéger des nouveaux variants qui pourraient arriver", a déclaré Joe Biden lors d'une allocution.
Une campagne de rappel des vaccins anti-Covid de Pfizer et de Moderna sera lancée aux Etats-Unis à partir de fin septembre, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires, inquiètes de la baisse de la protection immunitaire constatée avec le temps et face au variant Delta.
À lire aussi : Vaccin anti-covid : en Israël, jamais deux sans trois ?
Huit mois après la deuxième dose
Les adultes ayant reçu l'un de ces sérums pourront demander une troisième injection huit mois après la deuxième, à partir de la semaine du 20 septembre, ont-elles détaillé.
Cette campagne de rappel reste toutefois suspendue à l'autorisation d'une dose supplémentaire par l'Agence américaine des médicaments (FDA).
"Les données disponibles montrent clairement que la protection contre l'infection au SARS-CoV-2 commence à baisser avec le temps après les premières doses de vaccin", ont justifié dans un communiqué de hauts responsables sanitaires.
A lire aussi : Vaccination Covid : pour la HAS l'urgence n'est pas la troisième dose
Personnes âgées d'abord
Les premières personnes à pouvoir bénéficier d'une troisième dose seront les "pensionnaires de maisons de retraite", les "personnes âgées" et de "nombreux professionnels de santé", qui ont été les premières catégories de population à se faire vacciner aux Etats-Unis.
Les premières injections de vaccins à ARN messager (Pfizer et Moderna) avaient eu lieu en décembre 2020 dans le pays.
Depuis la semaine dernière, certaines personnes immunodéprimées peuvent déjà obtenir une troisième dose dans le pays.
A lire aussi : Covid: Emmanuel Macron évoque une troisième dose pour “les plus fragiles”
L’OMS appelle à plus de solidarité avec les pays pauvres
Plusieurs pays ont déjà commencé des campagnes de rappel à destination de certaines parties de leur population, dont Israël pour les personnes de plus de 50 ans.
Et ce malgré les appels de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à repousser ces opérations pour tenter de remédier aux inégalités vaccinales béantes entre pays.
"Nous pensons clairement que les données actuelles n'indiquent pas que les rappels sont nécessaires", a déclaré la scientifique en chef de l'OMS, Soumya Swaminathan, en conférence de presse.
A lire aussi : Covid : l'OMS s'interroge sur l'intérêt d'une troisième injection alors que certains pays manquent de doses
Il faut "attendre que la science nous dise quand les rappels sont nécessaires, quels groupes de personnes et quels vaccins ont besoin de rappels", a-t-elle expliqué.
D'un point de vue "moral et éthique", il n'est également pas bon à ses yeux que les pays riches injectent la 3e dose "quand le reste du monde attend sa première injection".
"Nous pouvons prendre soin des Américains et aider le monde en même temps", a-t-il défendu face aux critiques soulignant les écarts monumentaux entre des pays pauvres où les vaccins manquent, et riches pouvant se permettre d'administrer des troisièmes doses.
Les premières des 500 millions de doses de vaccin Pfizer promises par Washington aux pays pauvres ont commencé à être envoyées cette semaine.