Covid : les marins-pompiers de Marseille traquent le virus dans les eaux usées
Depuis cet été, les marins-pompiers de Marseille ont mis au point un système de surveillance du Covid dans les eaux usées. Ils sont ainsi capables d'évaluer la circulation du virus dans les Ehpad.
La tenue de protection est impressionnante. Pour descendre dans les égoûts, le marin-pompier doit revêtir une combinaison intégrale, un masque et même un détecteur de gaz toxique. Chaque semaine, un prélèvement d’eaux usées est réalisé dans tous les Ehpad de la ville.
“Le but, c’est de savoir s’il y a des traces de Covid à l’intérieur et on en déduit alors qu’il y a des personnes contaminées dans l’établissement, explique le Maitre-principal Éric, du bataillon des marins-pompiers de Marseille. Avec un seul prélèvement, on peut avoir une mesure d’ambiance d’un bâtiment complet”.
Les échantillons sont envoyés dans un laboratoire qui utilise la technique de la PCR pour détecter le coronavirus. Il s’agit d’extraire, de purifier et d’amplifier le matériel génétique du virus. Les résultats sont obtenus en quelques heures. Ils sont transmis le soir même aux pompiers et aux autorités sanitaires.
Un indicateur pour adapter les mesures sanitaires
Oliver Coulon, ingénieur santé de l’Agence régionale de santé de PACA, explique : “l’objectif, c’est de mettre en place plus rapidement les mesures de gestion, d’isolement, de bionettoyage et de limitation des visites. L’objectif, c’est également à l’avenir de le déployer dans des périodes où la circulation virale sera un peu moins importante et les mesures de dépistage au sein des établissements seront également moins importantes”.
Les marins-pompiers assurent aussi des prélèvements dans différents secteurs de la ville, pour déclencher des opérations de dépistages localisées dans les zones les plus touchées par le virus.