Covid : un médicament très prometteur découvert à l'Institut Pasteur
L’Institut Pasteur de Lille a identifié un médicament porteur d’espoir pour traiter la covid. Des premiers essais cliniques sur l'homme pourraient être lancés à la fin de l'année avec l'espoir d'une validation début 2021.
Une molécule "particulière puissante contre le virus". L’Institut Pasteur de Lille se félicite d’une découverte qui offre l’espoir d’un traitement antiviral rapide et efficace contre le coronavirus. Identifié au début du mois de juin parmi "2.000 molécules présélectionnées", ce traitement reste pour le moment très mystérieux.
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Éviter le scénario "chloroquine"
Tout ce que les chercheurs acceptent de dire, c’est que le médicament existe déjà, qu’il est utilisé pour traiter d’autres maladies dans certains pays d'Europe et qu’il dispose pour cela d’une autorisation de mise sur le marché.
L’Institut n’en dira pas plus avant d’avoir finalisé les essais cliniques chez l’humain, afin d’éviter tout faux-espoir et tout emballement, comme ce fut le cas avec la finalement décevante hydroxychloroquine.
"On veut garder le nom du médicament secret pour le moment, pour éviter le marché parallèle, les prescriptions sans contrôle et maîtriser également les stocks" résume Terence Beghyn, chercheur à l’Institut Pasteur de Lille au micro de RTL ce 29 septembre.
Des résultats in vitro très encourageants
Il va donc falloir faire preuve de patience. "Le temps de la recherche peut toujours sembler trop long quand on est dans l’urgence" concède le professeur Benoit Déprez, directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Lille dans une vidéo. Mais ce temps est "le gage de la fiabilité de nos résultats", précise-t-il.
Pour le moment, des résultats in vitro très encourageants montrent que la molécule tue le virus à faible concentration sur des cellules de singes et sur des cellules de poumon humain. Il faut maintenant confirmer cette efficacité in vivo, sur des patients humains.
Un bon point, déjà connu des chercheurs : "l’usage de ce produit ne provoque que très peu d’effets secondaires" confie à RTL Terence Beghyn.
Éviter les hospitalisations
Les chercheurs espèrent lancer les essais cliniques "avant la fin de l’année 2020" et peut-être valider le traitement "début 2021". Le principe de cet essai : "mesurer au bout de quelques semaines l’effet du médicament sur le nombre de personnes qui font un covid grave et la vitesse de résolution des symptômes" détaille Benoit Déprez.
"C’est un véritable espoir pour un traitement rapide qui pourrait être destiné à des personnes qui ont encore peu de symptômes de manière à éviter les hospitalisations" conclut le directeur scientifique.