Vaccins contre le covid-19 : comment les autorités sanitaires vont surveiller les effets secondaires

Au-delà des effets secondaires observés dans les jours qui suivent la vaccination, d’autres effets peuvent survenir à plus long terme. Les autorités sanitaires françaises se préparent à les suivre de très près, dès le début de la vaccination.  

La rédaction d'Allo Docteurs
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Un "dispositif renforcé". C’est ce que l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) annonce mettre en place pour suivre les effets indésirables des vaccins contre le covid.

L’objectif est d’être particulièrement vigilant puisque ces vaccins sont mis sur le marché avec un recul moins important que d’habitude, crise sanitaire oblige. Or certains effets secondaires sont beaucoup trop rares pour apparaître parmi les dizaines milliers de participants aux essais cliniques.  

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Maladies auto-immunes, allergies…

De quels effets peut-il s’agir ? D’événements indésirables graves, qui peuvent survenir après toute vaccination mais de façon exceptionnelle. Par exemple des maladies du système nerveux central, des dérèglements du système immunitaire appelés maladies auto-immunes, ou, comme observé au Royaume-Uni, des réactions allergiques sévères.   

Ces risques restent extrêmement rares et très inférieurs au bénéfice de la vaccination. Tout l’enjeu du suivi annoncé consiste d’ailleurs à confirmer que cet équilibre fondamental est préservé au fil de la campagne de vaccination.

Faciliter les signalements

En pratique, en quoi va consister le dispositif ? D’une part, l’ANSM prévoit de faciliter le signalement des effets secondaires via le site signalement.social-sante.gouv.fr. Elle vise notamment à faciliter la procédure pour les professionnels de santé, qui sont encore trop peu nombreux à remplir ces déclarations, et à encourager les patients eux-mêmes à signaler tout symptôme.

Et d’autre part, un rapport sur les effets secondaires déclarés par les professionnels de santé, les patients et les laboratoires sera publié chaque semaine.

Un suivi particulier pour les personnes âgées

Par ailleurs, l’accent sera mis sur le suivi des personnes âgées, peu nombreuses dans les essais cliniques. Chacune devra intégrer un fichier national spécialement créé, SI Vac. Ce fichier sera lié à la base qui recense systématiquement tous nos soins, le système national des données de santé (SNDS) pour établir tout lien éventuel entre un symptôme et la vaccination.

En couplant cette veille avec les signalements, l’Agence s’engage à faire un suivi "en temps réel".

"Besoins de ressources humaines"

Un dispositif inédit en termes de réactivité, de mobilisation, mais aussi de transparence. Problème : les autorités sanitaires disposent-elles des moyens nécessaires pour assurer cette surveillance renforcée ? C’est toute la question. L’ANSM a déjà annoncé par voie de presse "des besoins de ressources humaines pour traiter le signalement et réaliser les expertises ", ce qui représente en effet un travail colossal.

A ce jour, l’agence n’a pas encore communiqué sur les effectifs supplémentaires qui lui seraient attribués.