Nouvel An : à Strasbourg, neuf blessés dont deux amputés à cause de pétards
Deux jeunes hommes ont eu deux doigts amputés. Les autres patients souffrent de brûlures, de plaies aux mains, au visage ou au tronc ou de surdité temporaire.
On ne le répètera jamais assez : évitez de manipuler des feux d'artifice, des fusées ou des pétards ! Chaque année lors de la Saint-Sylvestre, de nombreuses personnes se blessent, parfois grièvement, après en avoir allumés. Particulièrement en Alsace, où ces artifices sont très populaires. Au 1er janvier 2019, le centre hospitalier universitaire (CHU) de Strasbourg déplorait neuf blessés. Parmi eux, deux hommes de 15 et 20 ans ont été amputés. Le premier a perdu son pouce et son index, le second son annulaire et son auriculaire. Les autres patients, âgés de 5 à 32 ans, ont des brûlures, des plaies aux mains, au visage ou au tronc, et souffrent parfois de surdité temporaire.
Des pétards parfois vendus à la sauvette ou fabriqués artisanalement
Pour les deux personnes amputées, "la provenance des pétards ne correspond pas à des artifices achetés dans un commerce. L'un, apparemment en provenance de Pologne, a été acheté à un vendeur à la sauvette, et le second a été fabriqué artisanalement", a déclaré le chef du service SOS Mains du CHU de Strasbourg, le Dr Philippe Liverneaux. On compte néanmoins moins de blessés que l’année dernière. En 2018 en effet, ce même service avait soigné 29 blessés, dont un grave. La plupart "sont des jeunes adultes", ce qui est "plutôt rare" d’après le Dr Liverneaux. "D'habitude, on a autant d'adolescents que de jeunes adultes", précise-t-il.
En Alsace, en 2012 et 2013, trois personnes sont mortes en manipulant des engins pyrotechniques lors du réveillon. Aussi les autorités ont-elles pris des mesures drastiques : dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, un arrêté préfectoral interdit, jusqu'au 6 janvier, de circuler avec des pétards et des artifices dans les transports en commun et d’en utiliser aux abords des rassemblements. Des opérations de contrôle sont également organisées par la police, la gendarmerie et les douanes. Certains feux, fusées et pétards sont en effet soumis à autorisation en France, mais autorisés en Allemagne. En décembre, les douanes ont annoncé avoir saisi 250 kilos de pétards et de feux d'artifice.