Paris : Un bébé de 4 mois positif à la cocaïne
Pris de malaise, le nourrisson a été transporté en urgence à l’hôpital Necker. Ses jours ne sont plus en danger.
Les risques d’overdose de cocaïne ne concernent pas que les adultes. Bien au contraire, les cas d'intoxication se sont multipliés chez les jeunes de moins de quinze ans ces dernières années. En début de semaine dernière, un nouveau drame a bien failli coûter la vie à un bébé de 4 mois, empoisonné après avoir ingéré de la cocaïne, d’après une information du Parisien.
Inquiets de l'état de santé de leur nourrisson, après plusieurs malaises, ses parents décident de le transporter en urgence à l’hôpital Necker. Pris en charge dans l’établissement spécialisé en pédiatrie, les médecins effectuent une batterie d’examens, dont un test urinaire.
À lire aussi : Traiter l'addiction à la cocaïne grâce à la kétamine, c'est possible ?
Enquête ouverte par la brigade des mineurs
Résultat : des traces “non massives” de cocaïne dans l’organisme du bébé. Comme le veut la procédure dans cette situation, la brigade des mineurs est immédiatement prévenue par le parquet de Paris et ouvre dans la foulée une enquête pour “recherches des causes de blessures”.
Une perquisition est menée dans l’appartement des parents du nourrisson, dans le VIe arrondissement, où les enquêteurs ne tardent pas à trouver des “pochons vides où se trouvait de la cocaïne”.
Les jours du bébé ne sont plus en danger
Le père du bébé, un trentenaire qui n'était pas connu des services de police, “n’a pas cherché à nier” qu’il consommait occasionnellement de la cocaïne à son domicile et a admis ne pas avoir songé que son bébé puisse en absorber.
Le parquet a fait comparaître le père en reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une procédure permettant de juger rapidement “l'auteur d'une infraction qui reconnaît les faits reprochés”, selon le site service-public.fr. D’après les dernières informations du Parisien, les jours du nourrisson ne sont plus en danger.
Boom des intoxications des moins de quinze ans
Ce cas d'empoisonnement est loin d'être un cas isolé. Dans une étude publiée prochainement dans la revue Clinical Toxicology, la Pr Isabelle Claudet, cheffe du Pôle Enfants et des Urgences pédiatriques au CHU de Toulouse, indique que ces intoxications chez les jeunes de moins de quinze ans ont été multipliées par huit entre 2010 et 2020, avec une nette accélération ces trois dernières années, indique France 3 Régions.
En 2020, 46 % des enfants intoxiqués avaient moins de 6 ans, 16 % de 6 à 13 ans, 38 % plus de 14 ans. Par ailleurs, le nombre d'appels liés à une prise accidentelle de cocaïne par un enfant a été multiplié par 32 en 10 ans.