Pollution aux particules fines : quels effets sur la santé cardiaque ?
La France est actuellement frappée par des épisodes de pollution aux particules fines. Ces polluants pénètrent dans la circulation sanguine et entraînent des troubles cardiovasculaires. On vous explique.
Alerte à la pollution de l’air aux particules fines ! Depuis quelques jours, les seuils d’alerte ont été déclenchés dans une grande partie du pays. Le sud de la France, plusieurs départements du Centre-Val-de-Loire et globalement, les grandes métropoles sont concernés. En cause : le trafic routier, certains types de chauffages, notamment ceux au bois, et la météo… En effet, puisque le vent est très faible, les polluants ne se dispersent pas.
"La pollution aux particules fines est une pollution parmi d'autres, puisqu'il y a des particules de différents diamètres, qui ont des effets différents selon leur diamètre" note le docteur Gilles Dixsaut, médecin de santé publique et physiologiste respiratoire et président du comité francilien contre les maladies respiratoires.
"On différencie les particules ultra fines, de dimension nanométrique, les particules fines, dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns (PM2,5), et les particules dites grossières, dont le diamètre est inférieur à 10 microns (PM10)", détaille le spécialiste.
AVC, embolies pulmonaires, infarctus...
Le problème des particules fines est qu’elles sont si petites qu'elles ne peuvent être éliminées par le mucus des sécrétions bronchiques. Elles passent dans la circulation pulmonaire et stagnent à un endroit où elles ne devraient pas, provoquant de l’inflammation et rendant les poumons plus fragiles.
Conséquence : les maladies cardiovasculaires sont plus fréquentes, car "plus les particules sont fines, plus elles pénètrent dans l'appareil respiratoire et passent dans la circulation". Ces particules se retrouvent alors "piégées dans les vaisseaux", entraînant des maladies cardiovasculaires comme des embolies pulmonaires, des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou encore des infarctus du myocarde. Ainsi, les deux tiers des décès dus à la pollution aux particules fines sont de cause cardiovasculaire.
Pour limiter les risques et protéger les personnes les plus fragiles, adoptez les bons réflexes. Aérez votre logement en début de journée, lorsque la pollution est moindre, consultez les cartes de suivi des taux de pollution et pratiquez du sport de préférence le matin et loin des grands axes routiers.