Première mondiale : des cellules testiculaires imprimées en 3D
Un groupe de chercheurs a réussi à imprimer des cellules testiculaires à partir de cellules souches de patients souffrant d’infertilité. Grâce à cette performance, les scientifiques espèrent développer de nouveaux traitements pour les troubles de la fertilité.
Vers une solution pour les couples confrontés à des problèmes d’infertilité masculine ? Pour la première fois, une équipe de l’Université de Colombie-Britannique, au Canada, est parvenue à imprimer en 3D des cellules testiculaires capables de produire des spermatozoïdes.
Pour réaliser ce projet, l’équipe de chercheurs, dirigée par le Dr Ryan Flannigan, a tout d’abord prélevé des cellules souches de patients atteints d’azoospermie non constructive (NOA). Cette anomalie du sperme correspond à une absence totale de spermatozoïdes dans l’éjaculat.
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Traitement personnalisé
Les cellules ont ensuite été cultivées, avant d’être imprimées en 3D dans une structure semblable aux tubules séminifères produisant le sperme. Après la phase d’impression 3D, les chercheurs ont observé que la grande majorité des cellules avaient survécu, et certaines ont montré des signes prometteurs dans la production de spermatozoïdes.
“C’est une étape importante de voir ces cellules survivre”, s’est félicité le Dr Flannigan. “Nous espérons pouvoir apporter un traitement personnalisé aux patients en prélevant puis en analysant les cellules pour soutenir les déficiences originelles.”
Soigner 10 à 15% des cas d'infertilité
Les chercheurs espèrent par ailleurs que ce projet permettra d’offrir une solution contre les formes intraitables d’infertilité masculine. Les hommes sont impliqués dans environ la moitié des cas d’infertilité des couples. L’azoospermie non constructive est responsable de 10 à 15% des cas d’infertilité masculine.