Quand les mathématiques rendent épileptique
L'épilepsie se traduit le plus souvent par des crises de rigidification des bras et des jambes. Mais elle peut aussi se manifester par des absences : c'est le cas de cet adolescent qui souffre d'une crise... dès qu'il tente de résoudre un exercice de maths.
Les mathématiques sont à nouveau obligatoires pour tous les élèves à partir de la classe de première. Si le retour de cette matière fait pester certains écoliers il y en a un qui avait une bonne raison de ne pas les aimer ! L’histoire ne se passe pas en France, mais en Inde. Le Dr Sudhir Kumar, neurologue, rapporte le cas d'un adolescent de 15 ans, très bon dans toutes les matières, mais qui rencontre des grosses difficultés en mathématiques. Pire, dès qu'il se concentre sur un exercice de maths, l'adolescent souffre d'une longue absence.
Des maths sous électroencéphalogramme
Le neurologue l'interroge, l'examine, lui fait passer une IRM puis un électroencéphalogramme... aucun résultat, le mystère plane toujours. Le médecin a alors l'idée de lui soumettre un exercice de maths, casque d'électroencéphalogramme sur la tête. Et le diagnostic tombe : l'adolescent n'est pas nul en maths, mais ce sont les exercices de mathématiques qui provoquent chez lui une forme d'épilepsie très rare, dont les symptômes sont des absences.
Plusieurs formes d'épilepsie
Il existe en effet plusieurs types d'épilepsie. La forme la plus connue est dite tonico-clonique : pendant la crise, les bras et les jambes se rigidifient. Mais il existe de nombreux autres types d’épilepsie. La crise d’épilepsie correspond à une sorte de court-circuit : il s'agit d'une excitation synchronisée et anormale d’un groupe de neurones plus ou moins étendu.
En fonction de la zone du cerveau où a lieu cette décharge, les symptômes seront différents . La crise peut être généralisée : elle est alors soit tonico-clonique, soit caractérisée par des absences. Les crises peuvent aussi être partielles et se manifester alors par des secousses d’un seul membre , des hallucinations ou encore des fourmillements.
En France, environ 600 000 personnes sont épileptiques, dont la moitié sont des enfants. Elle constitue la 3e maladie neurologique la plus fréquente derrière la migraine et la démence.