Rentrée : pourquoi l'UFC-Que Choisir appelle à ne plus acheter de stylos-billes aux enfants
Les stylos-billes contiennent trop de composants nocifs pour la santé, alerte l'UFC-Que Choisir. L'association demande un encadrement plus strict des compositions des fournitures scolaires.
Pas de stylos-billes dans les trousses des enfants. Une semaine avant la rentrée scolaire, c’est le conseil que donne aux parents l’association UFC-Que Choisir. En cause : "un cocktail de substances nocives retrouvées dans la totalité des références testées", alerte-t-elle dans un communiqué publié ce 25 août.
Substances allergènes et cancérogènes
L'association a en effet testé une grosse trentaine de produits scolaires (stylos, feutres ou surligneurs) et en conclut que presque la moitié d'entre eux comprennent des composants potentiellement dangereux. Il s'agit de "phtalates reprotoxiques et perturbateurs endocriniens, impuretés cancérogènes, hydrocarbures aromatiques polycycliques, isothiazolinones, benzyl alcool, toluène et benzène", énumère l'association.
Ces composants sont connus pour être susceptibles de provoquer de multiples pathologies qui vont des allergies aux cancers, même si ce risque reste théorique en l'absence d'étude sur d'éventuelles conséquences concrètes sur la santé des élèves.
Les cartouches d’encre, surligneurs et feutres aussi concernés
Dans le détail, l’association pointe en particulier du doigt les stylos-billes effaçables Pilot "Kleer" noirs et les stylos-roller Pilot "Frixion medium" bleus. Les stylos-billes classiques ne sont pas en reste puisque les encres de quatre produits sur les six testés contiennent des substances classées cancérogènes probables.
Faut-il les remplacer par des stylos plume ? La réponse est non, puisque les cartouches d'encre noires ou bleues contiennent des allergisants cutanés pouvant provoquer de l'eczéma ou des problèmes respiratoires. Même constat pour les stylos effaçables, les surligneurs et les feutres de coloriages.
Quant aux crayons de couleur, seules certaines marques contiennent des traces de perturbateurs endocriniens et d'hydrocarbures aromatiques.
Encadrer plus strictement les fournitures
Face à ces résultats, l’UFC-Que Choisir réitère sa demande d’aligner la législation européenne pour les fournitures scolaires sur celle, bien plus restrictive, en vigueur pour les jouets. "Quasiment aucun de ces produits n'est hors la loi au regard de sa composition du fait d'une réglementation européenne aussi laxiste qu'ubuesque", juge-t-elle.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait déjà alerté cet été sur les risques que les fournitures scolaires pouvaient représenter pour la santé des enfants.