Violences conjugales : le 3919 étend ses horaires d’écoute
Le 3919, numéro d’écoute pour les victimes de violences conjugales, étend ses horaires de fonctionnement dès la fin du mois de juin. Il sera aussi prochainement accessible aux personnes sourdes ou ayant des troubles du langage.
Joignable 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Le 3919, numéro d’écoute pour les victimes de violences conjugales élargit ses horaires à partir du 28 juin, en vertu d'une nouvelle convention signée ce 25 mai entre l'État et la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), qui gère ce dispositif.
"Dès la fin du mois de juin 2021, le 3919 sera accessible 24h/24 du lundi au vendredi et de 9H00 à 18H00 le week-end. Avant la fin du mois d'août 2021, ses plages horaires seront totalement étendues : 24h/24 et 7j/7", a détaillé le ministère de l'Égalité entre les femmes et les hommes dans un communiqué.
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"Toutes les femmes, où qu'elles se trouvent"
Cette extension des horaires d'ouverture constituait une des mesures décidées dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, organisé fin 2019 par le gouvernement. Elle doit bénéficier "à toutes les femmes de notre pays, où qu'elles se trouvent", y compris en outre-mer où le décalage horaire limitait jusqu'à présent l'accessibilité pratique de la ligne d'écoute, a fait valoir la ministre Élisabeth Moreno, en marge de la signature de la nouvelle convention.
Une femme meure tous les deux ou trois jours
"Le sexisme prend des vies" et, "tous les deux ou trois jours, (...) des femmes meurent sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint", a-t-elle regretté.
Les militantes de la FNSF se sont "saisies de cette bataille avant même que tout le monde en parle comme c'est le cas aujourd'hui, à un moment où on considérait encore que c'était un fait divers, un petit encart dans un journal local", a relevé Élisabeth Moreno, qui a salué à maintes reprises le travail de l'association.
Accessible aux personnes sourdes
Cette nouvelle convention permettra également un accès amélioré pour les très jeunes femmes et aussi les femmes "de la communauté LGBT, les femmes en situation de handicap", a ajouté Dominique Guillien Isenmann, présidente de la FNSF.
Ainsi, la plateforme sera notamment accessible aux personnes sourdes ou ayant des troubles du langage.
