Vaccins et sclérose en plaques : le vrai du faux
Plusieurs vaccins sont souvent soupçonnés de jouer un rôle dans l'apparition d'une sclérose en plaques. Pourtant, aucun lien n'existe entre la vaccination et cette maladie neurologique. On vous explique.
C'est une rumeur qui a la vie dure depuis les années 1990 : certains vaccins seraient responsables de cas de sclérose en plaques. Tout commence en 1994, quand une grande campagne de vaccination contre l’hépatite B est lancée dans l’Hexagone. Un tiers des Français se fait vacciner, mais deux ans plus tard, il est constaté que 249 personnes ont développé une SEP, une sclérose en plaques, après avoir été vaccinées.
Une simple prédisposition
Dès lors, la rumeur enfle. "Le vaccin contre l’hépatite B rendrait malade" ! ? C'est la panique générale. Dans la précipitation, le ministre de la santé de l’époque, Bernard Kouchner, suspend même la campagne de vaccination en milieu scolaire.
Des experts scientifiques du monde entier se penchent alors sur la question et se demandent quel lien il peut exister entre le vaccin et la maladie. Aucun selon eux. Le vaccin contre l’hépatite B ne provoquerait pas de sclérose en plaques.
Il s’agirait en fait d’une simple coïncidence et certains nouveaux malades étaient prédisposés à déclarer une SEP.
Papillomavirus, coronavirus... même suspicion
En 2013, nouvelle suspicion : la sclérose en plaques serait cette fois-ci causée par le vaccin contre le papillomavirus. Une nouvelle fois, rien ne prouve de lien, rassurent de nombreuses études.
Plus récemment, c’est un autre vaccin qui pose question, celui contre le coronavirus. Mais encore une fois, l’injection ne provoque pas de sclérose en plaques ni de poussée. En revanche, chez certains patients traités avec un type de médicament immunosuppresseur, le vaccin n’est pas efficace... Des études sont toujours en cours.