Alimentation et pollution : du bio garanti de qualité ?
Le bio est-il garanti sans pesticides et autres substances nuisibles ?
Les réponses du Pr. Jean-François Narbonne, toxicologue :
"Le bio diminue l'exposition aux pesticides d'un facteur de 6 à 9. Le côté positif du bio est la diminution très marquée des résidus de pesticides.
"On a une très forte diminution des quantités de polluants. On a divisé par 10 l'exposition des dioxines en dix ans, l'exposition des PCB a été diminuée de façon très importante. On trouve encore des vieux pesticides interdits depuis 30 ans parce que ce sont des produits persistants. Il y a donc ces contaminants qui sont dans notre alimentation, mais ils sont à des doses beaucoup plus faibles et ce qui est très important c'est que toutes les maladies dont on parle, sont des maladies qui mettent un certain temps à paraître. Tous les diabètes et les cancers que l'on voit apparaître aujourd'hui, sont des effets du pic formidable de pollution qui a eu lieu dans les années 1970 où il y avait des dioxines, des PCB, des pesticides toxiques à des quantités énormes. Il faut savoir que sur 1 300 molécules qu'il y avait dans les années 1970, on est plus qu'à 300 molécules actives aujourd'hui. Donc il y a eu énormément de choses qui ont été faites. Il y a des nouveaux défis, mais aujourd'hui je dis qu'il y a déjà une grosse partie qui a été faite et on a été beaucoup plus pollué, y compris dans le sang humain auparavant.
"De toute façon, il existera toujours des substances cancérigènes qui sont naturellement présentes dans certains aliments comme le soja par exemple."
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Questions/réponses :
- Alors que faut-il manger ?
Voir la réponse en vidéo* - Nous savons que tous ces produits chimiques et métaux lourds s'accumulent dans notre corps. Arrive-t-on à les éliminer, et si oui comment ?
Quels poissons peut-on encore manger sans risques aujourd'hui ?
Voir la réponse en vidéo* - Comment mesure-t-on la toxicité des polluants dans nos assiettes ? Et comment déterminer le seuil de toxicité ?
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* Les réponses de Pierre Souvet, président de l'Association Santé Environnement de France (ASEF) et du Pr. Jean-François Narbonne, toxicologue