Allergies alimentaires : appel européen à la vigilance
Confrontée à une hausse sensible des allergies alimentaires, l'Académie européenne d'allergie et d'immunologie clinique (EAACI) lance une campagne de sensibilisation.
Une petite poussière de cacahuètes, un extrait d'œuf, une goutte d'huile de soja ou encore une once de gluten qui se sont immiscés par hasard dans une recette industrielle… peuvent avoir des conséquences graves, voire mortelles, si vous êtes allergique ou si votre enfant l'est. En tout, 120 aliments sont susceptibles de transformer votre repas en cauchemar, assorti d'une visite aux service des urgences le plus proche.
De plus en plus d'allergies alimentaires
En Europe, près de 17 millions de personnes souffrent d'allergies alimentaires, un chiffre qui a doublé en dix ans. Les cas sont aussi de plus en plus graves avec sept fois plus de réactions violentes et fatales.
L'Académie européenne d'allergie et d'immunologie clinique (EAACI) profite de son congrès annuel pour lancer une campagne de sensibilistion du public à ces risques potentiels.
Car même en faisant attention, on peut acheter des produits qui contiennent des traces d'aliments qu'on ne tolère pas. Les étiquetages l'indiquent, mais de manière trop discrète au goût de l'association. Il faudrait plus de détails pour agir plus vite et avec des traitements plus ciblés en cas de réaction allergique.
Des standards et des conseils
L'EAACI veut donc établir des standards, des conseils et des directives détaillées couvrant le diagnostic, le traitement et la prévention des allergies. A destination du personnel médical, de l'industrie alimentaire, des pouvoirs publics et des associations de patients.
Les parents doivent aussi être attentifs à la nutrition de leurs enfants, notamment à intégrer petit à petit les nouveaux aliments pour détecter les allergies potentielles. Les symptômes sont facilement détectables, mais encore faut-il les connaître : petite éruption cutanée, gonflement du visage ou des lèvres, vomissement, diarrhée, difficultés respiratoires ou sifflements, autant de symptômes parfois inhérents aux petits problèmes des enfants, mais qui doivent tout de même alerter les parents car ils peuvent laisser présager une allergie alimentaire.
Aujourd'hui, un tiers des allergies potentiellement mortelles se produisent à l'école. Les enfants sont en effet exposés à un environnement composé d'aliments nouveaux et courent le risque de se retrouver au contact d'aliments déclencheurs.
Une campagne d'affichage dans toute l'Europe devrait compléter cette initiative.
En savoir plus
- Académie européenne d'allergie et d'immunologie clinique (EAACI)
Site en anglais.