Cancer, où en est la recherche
Ch@t du 23 octobre 2012 de 15h à 16h : les réponses du Dr Véronique Dieras, oncologue à l'Institut Curie et du Pr. Fabien Calvo, cancérologue et directeur de l'Institut "Cancer" de l'Alliance pour les sciences de la vie et de la santé.
Les réponses du Dr Véronique Dieras, oncologue à l'Institut Curie
- Je présente un écoulement vert d'un sein avec parfois du sang, sein douloureux le soir, non infectieux selon prélèvement. Cela peut-il être un cancer, rdv avec gynécologue jeudi.
Ce n'est pas forcément un cancer mais tout écoulement sanglant doit être exploré (mammographie échographie et galactographie).
- Je viens d'être opérée d'une résection d'un kyste sur la paroi recto-vaginale, j'ai 29 ans et j'ai très peur que plus tard cela revienne et qu'on ne le voit pas car on l'a découvert par hasard.
Il faut voir un oncologue qui fera le bilan d'extension et qui pourra déterminer s'il y a une nécessité d'un traitement adjuvant (médical complémentaire) et les modalités de surveillance.
- J'ai un cancer du sein métastasé aux poumons et au foie depuis 2009, j'ai reçu 5 cycles de chimios différentes, et après un an de répit je dois recommencer avec Eribuline®. Connaissez-vous ? On me dit que cela peut-être chronique ? Est-ce possible de vivre des années de cette façon ?
Oui l'Eribuline® est une chimiothérapie qui a été approuvée l'année dernière compte tenu d'un bénéfice en survie. La tolérance est satisfaisante (surveillance globules blancs). Le cancer du sein métastatique n'est pas curable au jour d'aujourd'hui mais les progrès récents avec de nouveaux traitements font que cette maladie peut être chronique avec une espérance de vie de plusieurs années.
- Quel pronostic aujourd'hui pour une récidive osseuse d'un cancer du sein ?
Tout dépend des caractéristiques biologiques de la maladie (récepteurs hormonaux, HER2) et des autres sites de récidive. A l'heure actuelle il existe de nombreux traitements et si on ne parle pas de guérison, on peut parler de maladie chronique avec plusieurs années de vie.
- Pour faire partie d'un essai thérapeutique, faut-il se rendre auprès de l'établissement qui l'a mis en route ou peut-on le faire auprès de l'établissement qui nous suit jusqu'à présent ?
Pour participer à un essai clinique, il faut être traité dans le centre où est ouvert l'essai. Si non disponible dans le centre où vous êtes suivie votre oncologue peut se renseigner pour référer le patient.
- J'ai participé à un essai clinique de phase III, qu'on a du arrêter car effets secondaires insupportables. Peut-on envisager de reprendre les essais ? J'ai fait 5 séances au lieu des 10 du protocole.
Généralement lorsqu'il y a une sortie d'essai pour toxicité, on ne peut reprendre l'essai. Par contre votre oncologue peut voir avec vous les autres alternatives.
- Mammo et écho faite, juste 2 kystes liquidiens.
Les kystes liquidiens sont bénins. Si gênant en volume on peut faire une ponction.
- Les neuropathies (jambes qui trainent et pertes d'équilibre) générées par Taxol® (3 mois) et taxotere (3 mois) sont-elles réversibles ?
Dans la grande majorité des cas oui. Mais la réversibilité est variable en fonction des personnes et s'il existe d'autres pathologies associées (diabète par ex).
- J'ai ma maman, qui a 65 ans chez qui on a diagnostiqué un cancer des deux seins, elle a une peur bleue de faire la biopsie, est-ce que c'est une obligation? De toute manière le docteur a dit qu'il fallait opérer, pourquoi, passer par cette biopsie, est-ce obligé oui ou non ?
Oui la biopsie est indispensable pour caractériser la tumeur et déterminer la meilleure stratégie. Il faut rassurer votre maman.
- J'ai eu un cancer du sein en aout 2010, opérée 2 fois, traitement par herceptine terminé en mars 2012, depuis juin 2011 sous hormonothérapie (Femara® puis Aromasine®) beaucoup de douleurs articulaires, que puis-je prendre pour me soulager ? Mon oncologue me dit de prendre du paracétamol, mais ça ne me soulage pas trop et je ne peux pas en prendre tout le temps.
C'est un effet secondaire fréquent de ce type de médicament. Le paracétamol est le traitement de choix. Il faut le prendre assez systématiquement au début. En cas d'intolérance importante rediscuter avec votre oncologue des alternatives.
- Je suis atteinte d'un cancer HER-2++ (fish négatif) depuis juillet 2007. Après avoir essayé tous les traitements classiques, pas d'amélioration. Puis-je prétendre à l'essai clinique TDM1 mis au point par l'Institut Curie, ou le Lapatinib® à l'IGR.
Non car votre maladie si elle est HER2 2+, la FISH est négative c'est à dire que nous considérons que la maladie est HER2 négative (la positivité se définit par HER2 3+ et ou FISH+). Le T-DM1 n'est pas indiqué car ne pourra pas entrer dans les cellules tumorales. Le Lapatinib® n'a pas démontré d'efficacité dans les tumeurs HER2 négatives.
- Pour un contrôle après traitement pour cancer du sein l'IRM est-elle plus précise qu'une mammo avec écho ? Puis-je en demander une si on ne me la propose pas ?
Le standard reste la mammographie + échographie. L'IRM est indiquée dans certaines formes particulières et notamment en cas de cancers d'origine génétique.
- A-t-on les mêmes chances de stabilisation de la maladie ou la même prise en charge en province ou à Paris ?
Oui. Il faut savoir que les oncologues travaillent en réseau et qu'il existe des référentiels de traitement.
- Ma mère a peur, parce qu'elle dit qu'on va percer cette tumeur, il y aura un écoulement de la tumeur, elle a peur que ça s'étende ?
Non c'est une idée fausse la biopsie n'entraine pas de "généralisation" de la tumeur.
- Comment définit-on la guérison ? Je sors de 6 mois de chimio suite à rechute d'un cancer du sein triple négatif avec métastases locales, et un scanner de contrôle sans image pathologique, et l'oncologue me dit-on ne sait pas guérir un cancer métastatique !
La guérison c'est une rémission qui se prolonge donc notion de temps. Si on ne peut guérir un cancer du sein métastatique, à l'heure actuelle, les traitements permettent des contrôles de longue durée.
- Cela fait 6 ans j'ai eu un cancer du sein , et puis cela fait 6 mois que les médecins m'ont trouvé un cancer du foie généralisé secondaire, je suis entrain de faire des séances de chimio, est-ce que j'ai des chances de guérir et qu'est-ce que je dois faire en plus ?
Les métastases hépatiques du cancer du sein se soignent mais on ne parle pas de guérison. La maladie peut être chronique donc avec espoir. Il y a beaucoup de médicaments.
- Je suis traité pour un cancer à la gorge et un de l’œsophage est-il possible de bénéficier d'un essai clinique pour avancer la recherche ?
Oui probablement, à discuter avec votre oncologue.
- J'ai un cancer canalaire infiltrant her2 grade 3 je ne suis pas allée dans un centre anti cancéreux puis-je décider à la fin de mes traitements d'avoir un avis ou un suivi vers un centre ?
L'avis est bien entendu toujours possible mais pour donner un avis "averti" il est préférable de passer par votre oncologue. Cette démarche est tout à fait acceptée à l'heure actuelle.
- Après les 2 cancers triples négatifs, j'ai subi une double mastectomie et maintenant que les traitements sont terminés, je ne suis pas plus contrôlée au niveau du haut du corps. Y a t-il des risques de rechute au niveau des poumons et des ganglions ou du sang ? Quid des cellules dormantes et quels examens puis-je pratiquer dans le cadre du suivi ?
Il existe des risques de rechute : Il faut discuter avec votre oncologue des modalités de suivi. L'examen clinique est prioritaire et les examens complémentaires discutés en fonction des signes.
- Mon frère de 64 ans présente un cancer du poumon (tabagisme) et des métastases au foie et aux vertèbres. Il est suivi au CHU de Grenoble. Il a bénéficié d'une chimio + d'un essai clinique qui l'ont fait beaucoup maigrir en juin. Existe-t-il des formules anticorps + chimio pour ce genre de cancer ? Pourrait-il être suivi au centre Gustave Roussy pour une prise en charge différente ?
A ce jour il n'existe pas d'anticorps drogue conjugué - comme le T-DM1 - pour les cancers du poumon. L'équipe de Grenoble est qualifiée. Discuter avec votre oncologue des alternatives thérapeutiques. Votre dossier peut être discuté dans d'autres centres. Il n'est pas forcément nécessaire de se déplacer.
- Je suis une femme de 41 ans, et j'ai un cancer des os au niveau du sacrum : qu'en est-il de la recherche sur ce cancer ? Je commence ma 3ème chimio (j'ai eu ifosfamide-doxorubicine, puis paclitaxel avec radiothérapie, et là je commence Endoxan® + Cisplastine) : si ce dernier ne réussi pas, combien d'autres protocoles pourront m'être proposés ?
Il y a probablement d'autres protocoles et la possibilité d'inclusion dans des essais cliniques.
- J'ai les marqueurs CA15.3 à 33. Une mammo avec des nodules qui n'ont pas à priori, évolués depuis 2011 (pas d'écho) mais un scanner thoracique qui ne révèle rien enfin quand même de l'emphysème mais rien au niveau du sein. Mon docteur ne sait pas quoi faire en complément, si ce n'est qu'un nouveau contrôle sanguin dans un mois. Cependant moi je sens que quelque chose ne va pas. Quelle voie suivre ?
Il faut savoir que les marqueurs (CA 15 3) ne sont pas spécifiques et pas sensibles : on peut avoir une récidive avec des marqueurs normaux et une élévation des marqueurs sans récidive. Une infection peut faire augmenter le CA 15 3. Un CA 15 3 à 33 n'est pas un marqueur élevé. Ce qui compte ce sont les variations importantes. Donc l'attitude de votre médecin est justifiée.
- Un protocole 3 mois Avastin®/Taxol® puis 3 mois Avastin/taxotère à raison de 1 fois par semaine, 3 semaines par mois peut-il générer des problèmes de vue (champ visuel de plus en plus réduit sur un œil), ainsi que des problèmes cardiaques ?
L'Avastin® peut entrainer des effets cardiaques. Les anomalies de champ visuel ne sont pas une complication reconnue.
- D'après l'analyse des prélèvements, je n'ai pas besoin d'un adjuvant est-ce qu'un GIST est dangereux si on ne le détecte pas avant ?
Si il n'y a pas besoin d'adjuvant c'est que le GIST n'était pas de grande taille et ne présentait pas d'anomalies biologiques importantes. Un GIST isolé opéré peut tout à fait guérir !
- J'ai 32 ans: ma mère, ma tante et grand-mère maternelle ont eu des cancers du sein et mon gynéco refuse de me prescrire une mammographie car l'exposition augmenterait les risques et il a aussi tenté de me dissuader sur la recherche de gêne disant qu'elle ne m'apporterai aucune certitude, je suis très inquiète et l'écho mammaire prescrite finalement vous semble t elle suffisante ?
Il faut conseiller à votre mère ou tante une consultation génétique. Il est vrai que même en l'absence de test positif, il n'existe pas de certitudes mais cette consultation saura conseiller au mieux les modalités de surveillance. Il faut savoir qu'à 32 ans les seins sont souvent très denses à la mammographie et donc cet examen est parfois difficile à interpréter.
- J'ai été opéré d'une tumeur à un testicule et je n'ai fait qu'une séance de chimiothérapie est-ce normal ?
Il n'y a pas un seul type de cancer du testicule. Dans certains cas un traitement très court peut être indiqué.
- Est-ce qu'on peut récidiver d'un cancer à la gorge et de l’œsophage ?
Oui Il n'y a jamais aucun risque de récidive (mais elle n'est pas systématique heureusement) d'où l'intérêt d'une surveillance.
- Ayant été opéré d'un cancer orl en juin 2011 on a découvert en février 2012 des métastases au foie et dans les os j'ai eu 6 séances de chimio (Erbitux® cisplatine 5fu) les examens démontrent que ce traitement a été efficace à 50 pour cent ! Mon oncologue prévoit à nouveau de l'Erbitux pour éviter la reproduction des métastases restantes mais je suis très inquiet car celles restantes sont vivantes !
Oui c'est le traitement indiqué de maintenir l'Erbitux® qui peut contrôler la progression des cellules restantes.
Les réponses du Pr. Fabien Calvo, cancérologue et directeur de l'Institut
- J'ai 34 ans, 3 enfants, aucun antécédents familiaux et un cancer du sein in situ acr5 diagnostiqué le 24 août 2011, mastectomie le 07/09/11, et là rien pas de traitement et aucune recherche sur les récepteurs hormonaux et pas de test à la protéine HER2. Est-ce normal, dois-je faire ces recherches ?
Il est habituel de rechercher la présence des récepteurs hormonaux sur les prélèvements de la tumeur et de s'assurer qu'il n'y a pas de carcinome invasif sur la "pièce de mastectomie".
- Il y a plusieurs cas de cancer du sein dans ma famille du côté de ma mère. A partir de quel âge dois-je faire une 1ère mammographie ? J'ai 27 ans.
Cette décision ne doit être prise qu'après avoir pris en considération le nombre de cancers, l'arbre généalogique, l'âge de survenue de ces cancers et la présence d'autres types de cancers dans la famille. La première étape, s'il y a suspicion d'une forme familiale, est de rechercher des mutations des gènes les plus fréquents chez Les sujets ayant développé un cancer. Si c'est le cas, la surveillance peut être alors effectuée dans le cadre d'une consultation d'oncogénétique (voir sur le site internet de l'INCa). La mammographie n'est pas un examen systématique chez les femmes jeunes, car elle est souvent difficile d'interprétation.
- J'ai 38 ans, 1 enfant J'ai eu 2 cancers du sein en 2006 et 2011 (les 2 triples négatifs) et avec un gène BRCA1.....où en est la recherche sur ce type de cancer agressif ?
La recherche de nouveaux traitements des cancers du sein BRCA1 mutés et triple négatifs évolue en ce moment avec probablement des médicaments d'intérêt en essais clinique (inhibiteurs de la molécule PARP). Les centres d'oncogénétique sont susceptibles de guider les patientes dans l'accès aux traitements et au suivi.
- Je lis beaucoup d'articles vantant les mérites du psyllium blond. Entre autre, cette plante pourrait être utilisée en prévention du cancer du côlon. Est-ce que cette plante est utilisée dans les traitements ?
Je ne connais pas ce type de traitement par les plantes et je n'ai pas de données sur une quelconque efficacité.
- Nous avons appris il y environ 1 mois que notre frère Romain âgé de 22 ans avait un lymphome non hodgkinien de haut grade (un seul ganglion touché). Il a subit sa première séance de chimio il y a un peu moins de 3 semaines. Je souhaiterais savoir si le pronostic est favorable et surtout s'il existe des risques de propagation du cancer (métastases) et/ou de rechute.
Difficile de répondre sur des données aussi imprécises. Le traitement est assez bien codifié et le fait qu'il ne semble y avoir qu'un seul ganglion envahi est plutôt de bon pronostic.
- On me propose le Zytiga® pour remplacer l'essai clinique qu'on a arrêté suite à des effets secondaires importants. Il parait que ce produit fait des miracles. Quid ?
Le Zytiga® est un médicament actif dans le cancer de la prostate.
- Ma maman est décédée il y 30 ans du cancer du sein. Y a t-il pour moi un moyen de savoir de quel type de cancer l'a emporté. Y a t-il des archives, des dossiers, de 30 ans ?
Normalement vous devriez pouvoir retrouver des données hospitalières datant de 30 ans en vous adressant aux services hospitaliers qui l'ont prise en charge.
- Une naissance peut être accablée d'une maladie ou d'une malformation etc... Car un gène identifié est marqueur du type de la maladie rencontrée à la naissance, parce qu'il y a un gène en trop (trisomie) mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'il y a des maladies (cancer) d'origine génétique qui se déclenchent sur le tard dans la vie. Quelle différence/naissance ?
Les cancers d'origine génétique qui se déclarent tardivement sont liés au fait que il existe une mutation initiale portant sur un des chromosomes dès la naissance, et qu'un deuxième évènement survient sur le deuxième chromosome au cours de la vie, sur des cellules d'un tissu donné, qui est à l'origine du cancer.
- Mon père est mort d'une leucémie aiguë en 4 mois. Aucun traitement n'étant disponible, on nous a proposé de participer à un essai clinique. Le traitement testé avait des effets secondaires très lourds, mon papa souffrait et était complètement hagard. Nous avons signalé cela mais nous avons été traité de menteurs et le responsable a refusé l'arrêt. Quels sont les recours dans ce cas ?
La participation à un essai clinique peut être interrompue à tout instant sur la demande du patient, cela figure dans le formulaire de consentement signé par le patient et son médecin.
- Y a t-il espoir d'éradiquer un jour le cancer ?
Il est difficile de répondre à cette question : les progrès jusqu'alors ont concerné certains cancers d'un tissu donné. Des cancers comme le cancer du testicule, certaines leucémies, certains lymphomes... sont maintenant guérissables. D'autres progrès sont maintenant attendus pour différents types de cancer ayant la même anomalie génétique. Je pense que la guérison continuera à se faire cancer par cancer. Le chemin reste encore long mais les progrès s'accélèrent !
- Est-on soigné de la manière pour un cancer à Paris comme en province ? Les protocoles de soins sont-ils les mêmes ? A qui bénéficient les essais cliniques ?
La distinction n'existe pas entre Paris et le reste de la France. La décision de traitement est prise normalement lors d'une consultation pluridisciplinaire. C'est ce que vous devez demander à votre médecin qui vous prend en charge. Pour la plupart des cancers les traitements sont bien établis. les essais cliniques sont destinés à comparer une stratégie nouvelle de traitement au meilleur traitement connu. Ils peuvent aussi concerner de nouveaux médicaments ou de nouvelles association.
- J'essaie de comprendre qu'on puisse savoir par avance qu'un bébé va naître avec une maladie suite à son diagnostic génétique et que normalement on pourrait connaître par la même les facteurs de risques d'un individu à l'autre dès son enfance rien qu'en observant sa constitution génétique, est-ce possible ?
Impossible encore pour l'instant ! La plupart des risques génétiques sont des risques faibles qui ne justifient pas de recherches systématiques. Cela pourra peut être changer dans le futur. C'est vrai pour les cancers et pour beaucoup d'autres maladies.
- Mon médecin m'a conseillé le vaccin du papillomavirus pour ma fille de 14 ans, protège t-il totalement du cancer du col de l'utérus et y a t-il des risques ?
Le vaccin protège du risque de cancer du col à condition d'être effectué avant le début de la vie sexuelle. La protection est forte mais pas absolue. Elle nécessitera donc comme pour les femmes non vaccinées une surveillance gynécologique.
- Est-ce que la biopsie du sein fait mal ?
Elle est faite en fonction des cas sous anesthésie locale ou générale.
- Mon fils n'a plus qu'1 rein, suite à un rein détecté polykystique pendant la grossesse le rein avait disparu à la naissance. Il n'a pas de souci et il a 15 ans maintenant. risque t-il un cancer du rein plus tard ?
Pas de relation connue entre polykystose rénale et cancer du rein ni de risque majoré.
- Y a-t-il de l'espoir de guérison contre le cancer du pancréas, de nouveaux traitement ? En 2 ans, à son 3ème cycle de chimio, le cancer de ma mère ne cesse de progresser.
C'est un des cancers les plus difficiles à diagnostiquer et à traiter. De nombreux médicaments sont testés mais les résultats sont très inconstants.
- Mon épouse a 45 ans, elle a un cancer colorectal qui a métastasé aux poumons et au foie.Plusieurs chimios et traitements, ablation d'une partie du foie, radiofréquence stéréotaxique etc. Elle est suivie à l'IGR et maintenant il n'y a plus de traitement. On nous a parlé d'un futur médicament pour le cancer colorectal. Ou en est-on, dans combien de temps la commercialisation ?
Les médecins qui l'ont pris en charge connaissent son dossier, ce qui n'est pas mon cas. Le mieux est de vous réadresser directement à eux.
- Notre alimentation, notre hygiène de vie sont-elles des facteurs déclenchant ou non du cancer (quelconque) ou bien on peut très bien avoir une vie saine etc... Et ne pas y échapper de toute manière car c'est écrit génétiquement ?
La génétique n'explique pas tout, loin de là. Le mode de vie influe comme par exemple le tabac, l'alcool, l'alimentation, l'activité physique, l'obésité, les infections...
- Est-ce qu'une thrombose hémorroïdaire externe peut devenir un cancer ?
Non.
- J'ai toujours entendu et lu aussi que les garçons sont + fragiles que les filles, je ne sais pas si on veut parler de génétique ou autre...Mais on constate sur le plan de la statistique beaucoup de femmes atteintes d'un cancer du sein/cancer de la prostate chez les hommes. Qu'en est-il au juste de cette affirmation que les garçons sont + fragiles que les filles ? Fondée, infondée scientifiquement ?
Les cancers sont beaucoup plus fréquents chez les hommes que chez les femmes, cancers du poumon, de la prostate, expliquent en partie ces différences. Mais quand les femmes décident de rattraper les hommes en fumant plus, les cancers du poumon augmentent !
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La recherche contre le cancer a connu des progrès fulgurants et les techniques de séquençage génétique ont révolutionné la connaissance des tumeurs. Le cancer, qui est un enjeu majeur de santé publique, fait partie de nos vies.
D'un côté les chiffres affolent le grand public, on estime à 1 000 cas par jour en France soit 365 000 nouvelles personnes touchées en 2011, de l'autre, plus de 50 % des malades guérissent.
Ces guérisons on les doit autant au travail quotidien des chercheurs sur différents aspects de la recherche au service d’avancées pour des traitements plus individualisés, qu'aux thérapies ciblées. Elles sont utilisées dans plusieurs types de cancers et sont de véritables illustrations des bénéfices de la recherche, elles constituent ainsi des traitements "sur mesure" adaptés aux caractéristiques de la tumeur des patients.
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Sur Allodocteurs.fr
Dossiers :
- Cancer : l'espoir des essais cliniques
- Cancer : vers des traitements individualisés
- Le plan cancer 2009-2013
- Recherche : un nouveau traitement contre le cancer ?
- Une augmentation d'environ 75 % du nombre de cancers d'ici 2030
- Cancers : la recherche avance à grands pas
- Cancer : dialoguez en direct avec des experts de la recherche
- Cancer : une nouvelle molécule contre les tumeurs résistantes
Questions/réponses :
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On parle des thérapies ciblées mais les malades ont toujours l'air de supporter difficilement les traitements.
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Pourra-t-on diagnostiquer un cancer avec une prise de sang ?
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Est-il vrai que jeûner aiderait à guérir d'un cancer ?
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* Les réponses avec le Dr Karim Fizazi, cancérologue et chef du département médecine oncologique de l'Institut Gustave-Roussy (Villejuif)
Ailleurs sur le web :
- Clinic Trials (site en anglais)
Les essais cliniques aux Etats-Unis.
- Institut national du cancer
Registre des essais cliniques français en cancérologie
- La Ligue contre le cancer
- Aviesan
Alliance pour les sciences de la vie et de la santé