Décès d'Olivier Ameisen, pionnier du baclofène, médicament anti-alcoolisme
Le cardiologue Olivier Ameisen, qui a défendu avec conviction l'usage du baclofène, le médicament qui l'a "guéri" de l'alcoolisme, est mort jeudi 18 juillet d'une crise cardiaque à Paris à l'âge de 60 ans, a-t-on appris ce vendredi dans son entourage.
Frère de Jean-Claude Ameisen, le président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), il avait publié en 2008 le "Dernier verre", un livre à succès vendu à 40.000 exemplaires dans lequel il avait témoigné de sa "guérison".
Tombé dans l'alcoolisme alors qu'il exerçait aux Etats-Unis, Olivier Ameisen a été guéri de l'envie irrépressible de boisson en s'auto-administrant des doses élevées de baclofène, au point de devenir "indifférent" à l'alcool.
Il n'avait cessé depuis de militer pour la reconnaissance de ce relaxant musculaire commercialisé depuis 1974 dans le traitement de l'alcoolisme, en dépit des réticences exprimées par une partie de la communauté scientifique.
Sa croisade a fini par porter ses fruits. En juin 2013, le patron de l'Agence du médicament ANSM, Dominique Maraninchi, a annoncé que le baclofène allait bénéficier d'une première reconnaissance officielle en France avec une autorisation de prescription "temporaire" pour soigner la dépendance à l'alcool.
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