Gynécologie : quel suivi après 40 ans ?
Quand on évoque la vie gynécologique des femmes, on parle souvent de ménopause mais on oublie souvent une période tout aussi marquante, celle qui précède la ménopause : la péri-ménopause ou pré-ménopause. Quand et comment se manifeste cette nouvelle phase ?
Qu'est-ce que la pré-ménopause ?
On ne passe pas du jour au lendemain de l'état de femme réglée à celle de femme ménopausée… Entre les deux, il y a une période de transition, une période de turbulence hormonale. Troubles de l'ovulation, aggravation du syndrome prémenstruel, désordre des cycles, saignements intempestifs… Cette période commence habituellement vers 45 ans, de façon plus rare dès 40 ans.
Quand on examine des ovaires, on remarque qu'ils renferment plusieurs groupes de follicules. Ces follicules sont une sorte de petits sacs contenant les futurs ovocytes.
Un cycle menstruel dure en moyenne 28 jours. A chaque début de cycle, sous l'influence d'hormones libérées par le cerveau, un groupe de follicules se développe et des œstrogènes sont produits. Ces œstrogènes préparent la muqueuse utérine et l'épaississent pour que le futur embryon puisse y faire son nid. Ils fluidifient aussi le mucus cervical qui bouche habituellement le col de l'utérus pour permettre le passage des spermatozoïdes.
Au 14ème jour, une autre hormone du cerveau déclenche l'ovulation, un seul ovocyte est expulsé vers l'utérus tandis que les autres dégénèrent. L'ovaire produit alors principalement de la progestérone (par le corps jaune) pour soutenir une éventuelle grossesse.
Quand il n'y a pas de fécondation, l'ovaire diminue sa production d'hormones, les couches de muqueuse utérine récemment formées sont détruites, ce qui se traduit par les règles.
A chaque cycle, plusieurs ovocytes sont donc sacrifiés. Il faut savoir que chaque femme a un stock prédéterminé, une réserve ovarienne qui conditionne en partie les chances d'une grossesse mais aussi la fabrication des hormones sexuelles.
A 7 mois de vie in utero, on compte sept millions d'ovocytes immatures. A la naissance, il n'en reste plus qu'un à deux millions. Au début de la puberté, on en compte 400 000 dont seulement 400 sont potentiellement utiles. Plus le temps passe et plus cette réserve diminue jusqu'à devenir nulle à la ménopause. A 40 ans, ce stock d'ovocytes s'est considérablement réduit, la fécondité existe toujours mais elle est beaucoup plus faible.
Il faut savoir aussi que la muqueuse utérine dans laquelle vient normalement se fixer l'embryon se détériore au fil des années.
Les ovocytes qui restent dans les ovaires sont de moins bonne qualité, le nombre d'ovulations diminue et les cycles s'espacent devenant de plus en plus irréguliers, d'où le déséquilibre hormonal avec un excès d'œstrogènes et une diminution de progestérone. C'est le temps de la périménopause, ou de la pré-ménopause, et cela peut durer plusieurs mois voir plusieurs années.
Quoi de neuf après 40 ans ?
Après 40 ans, quelque soient les antécédents, il faut continuer de consulter régulièrement le gynécologue.
Visite lors d'une consultation gynécologique.
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*Les réponses avec le Dr Alain Tamborini, gynécologue
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Livre :
- 800 questions au gynécologue
Dr Alain Tamborini
Ed. Marabout, septembre 2009