Dépression : les ouvriers ont moins de chances de guérir !
Selon une étude de l'Inserm, les ouvriers et les employés sont surexposés au risque de dépression par rapport aux cadres.
Selon une étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry le 20 septembre 2011, il y a un lien entre le statut socioéconomique et la dépression.
Les travaux dirigés par Maria Malchior, chercheuse au centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de l'Inserm, établissent un lien entre le statut socioéconomique et la persistance de la dépression.
Selon cette étude, les ouvriers, les employés et les professions intermédiaires ont un risque 2 à 4 fois plus élevé de développer une dépression de type persistant.
De 1996 à 2008, les chercheurs ont suivi* 12 650 hommes et femmes, et ils ont défini 4 trajectoires possibles :
1. absence de dépression
2. dépression passagère en baisse
3. dépression passagère en hausse
4. persistance de la dépression.
Il ressort que "les personnes qui travaillent dans une catégorie socioprofessionnelle intermédiaire ou faible auraient jusqu'à 4,5 fois plus de risques de développer une dépression qui dure, que les catégories socioprofessionnelles les plus hautes", explique Maria Malchior, chargée de recherche à l'Inserm.
Les chercheurs concluent que, pour prévenir la dépression, il ne suffit pas de cibler les groupes à haut risque (déterminés selon le sexe, les antécédents médicaux…) mais il faut également répondre aux besoins en santé mentale des différents groupes sociaux.
* Les chercheurs ont étudié le profil de 12 650 agents de la cohorte Gazel. Cette cohorte regroupe 20 624 agents volontaires d'EDF-GDF âgés de 35 à 50 ans suivis depuis 1989.
En savoir plus
Sur Allodocteurs.fr :
Dans les médias :
- Le Parisien.fr
- "Le statut socioéconomique pourrait jouer un rôle important dans la dépression persistante", 20 septembre 2011
Ailleurs sur le web :
- Molecular Psychiatry
- "Socioeconomic position predicts long-term depression trajectory"