Mediator : les enjeux du procès

Alors que les deux instructions du Pôle Santé de Paris sont encore en cours, aujourd'hui s'est ouvert à Nanterre le premier procès Mediator. Un procès dont le chef d'accusation semble mineur au regard des faits reprochés, mais qui a le mérite d'être rapide pour les victimes.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Jacques Servier va enfin devoir s'expliquer devant la justice. À 91 ans, le président-fondateur des laboratoires Servier, qui ont fabriqué et commercialisé le Mediator pendant plus de 30 ans, se présente pour la deuxième fois devant le tribunal de Nanterre.

En 2012, ses avocats avaient obtenu le report de ce procès, prétextant que d’autres instructions étaient en cours à Paris. Aujourd'hui, le tribunal de Nanterre accueille donc pour la seconde fois Jacques Servier. Il sera jugé pour "tromperie aggravée".

Au Pôle Santé de Paris, deux instructions sont encore en cours, l'une pour "blessures et homicides involontaires". 600 victimes ont choisi de miser sur la procédure de citation directe. Le chef d'accusation est quasiment mineur au regard des faits reprochés, mais il s'agit d'une citation directe, une procédure plus rapide : pas d'instruction judiciaire menée par un magistrat et ce sera aux plaignants d'apporter la preuve de la culpabilité du prévenu.

Leurs avocats ne pourront utiliser que des documents publics étrangers ou français, comme le rapport mené par l'Inspection générale des Affaires sociales.

En France, le Mediator pourrait être responsable de près de 1.800 morts.

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