Cancer du col de l'utérus : dépistage et vaccination doivent encore progresser
A l’occasion de la Semaine européenne de prévention du cancer du col de l’utérus, les autorités sanitaires rappellent que des efforts peuvent encore être réalisés pour mieux traiter ce cancer.
Un peu moins de 3000 femmes développent un cancer du col de l’utérus chaque année en France. Près de 1100 en meurent toujours. Le dépistage de ce cancer progresse en France depuis plusieurs années, de même que la vaccination contre l'infection au papillomavirus qui provoque cette maladie. A l'occasion de la Semaine européenne de prévention du cancer du col de l'utérus, du 24 au 28 janvier, Santé publique France et l’Institut national du cancer jugent ces efforts insuffisants.
C'est aussi l'avis de l'Organisation mondiale de la santé qui estime que ce cancer pourrait être éradiqué grâce à deux interventions efficaces et complémentaires: le dépistage et la vaccination, qui prévient les infections à papillomavirus humains (HPV).
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L'importance du dépistage précoce
Le dépistage vise à détecter des lésions précancéreuses et à les traiter avant qu'elles n'évoluent en cancer. Il doit être réalisé dans des intervalles de temps recommandés : tous les 3 ans entre 25 et 29 ans et tous les 5 ans entre 30 et 65 ans.
Les femmes qui ne l'ont pas fait sont relancées par courrier et bénéficient d'une prise en charge intégrale du test, sans avance de frais. Santé publique France estime que la couverture nationale du dépistage pour l'ensemble des femmes âgées de 25 à 65 ans est de 59% pour la période 2018-2020. Soit une légère augmentation par rapport à la période précédente (58% en 2017-2019).
La vaccination progresse
Ce chiffre varie fortement avec l'âge et les endroits. Il atteint 65% entre 25 et 45 ans et diminue ensuite de manière importante à partir de 50 ans pour tomber à 45% chez les femmes âgées entre de 60 et 65 ans.
Les couvertures les plus faibles (inférieures à 50%) sont observées dans les départements et régions d'outre-mer, à l'exception de La Réunion, ainsi qu'en Seine-Saint-Denis, dans le Val-d'Oise et le Val-de-Marne. La couverture est en tout cas "insuffisante" et "loin des 70% préconisés par l'Union européenne", selon l'agence publique de santé.
Second pilier de la prévention : les vaccins contre les infections à papillomavirus humains. Ils existent depuis les années 2000. La couverture vaccinale progresse chez les adolescentes depuis plusieurs années mais elle reste insuffisante. En 2020, elle était de 41% pour une dose à 15 ans (contre 35% en 2019) et de 33% avec un schéma vaccinal complet à 16 ans ( contre 28% en 2019).
Plusieurs pays, dont la France cette année, ont aussi étendu la vaccination aux garçons.