Connaissez-vous l'échelle de Glasgow ?
Chaque année, des milliers de personnes sombrent dans le coma. Certaines se réveillent, d’autres pas. Pour évaluer la gravité de cette perte de conscience, il existe l’échelle de Glasgow qui permet de mesurer la profondeur du coma.
À première vue, le coma pourrait se résumer à une sorte de long sommeil profond, ce qui est vrai et faux à la fois.
Dans le coma, la personne semble endormie, elle ne peut ni parler, ni bouger, ni parfois ressentir de sensations, comme la douleur.
Plusieurs degrés de conscience
Pourquoi certains patients se réveillent et retrouvent une vie normale et d’autres non ? C’est la question que se sont posée deux neurochirurgiens anglais de l’université de Glasgow en 1974. Bryann Jennett et Graham Teasdale ont une passion en commun : le traumatisme crânien.
À force d'observer ces blessés de la tête, ils se rendent vite compte qu’il y a plusieurs comas. Chacun correspond à un état de conscience différent. Pour mesurer la profondeur du coma, Teasdale et Jennett ont l'idée d'évaluer le degré de conscience du patient.
Trois critères déterminants
Pour cela, ils testent 3 critères :
- Le premier est la réponse oculaire : le patient peut-il ouvrir les yeux ?
- Le deuxième est la réponse verbale : peut-il parler ou interagir ?
- Le troisième est la réponse motrice : peut-il bouger volontairement sa main par exemple, ou réagir à la douleur ?
Chaque réponse donnée correspond à une note sur une échelle de gravité. La somme des notes s’échelonne de 3 à 15.
L’échelle de Glasgow est si simple à utiliser qu’elle a fait le tour du monde et permet encore aujourd’hui sur les lieux d'un accident d’évaluer la gravité d’un coma en urgence.