Hépatite d'origine inconnue: 3 nouveaux décès et 228 cas dans le monde
Au total, quatre enfants sont décédés des suites d’une hépatite infantile aiguë. L'origine de ces inflammations sévères du foie reste inconnue. On fait le point.
Une épidémie toujours aussi mystérieuse. Depuis près d’un mois, les cas d’hépatites aiguës chez des enfants se multiplient à travers le monde. Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne comptait encore qu’une dizaine de cas le 5 avril, l’autorité de santé en comptabilise dorénavant 228 dans 20 pays, et plus de 50 autres cas sont en cours d’investigation.
La majorité des cas ont été signalés en Europe, d'abord au Royaume-Uni. Mais depuis avril, les cas d’inflammations sévères se sont propagés. Trois enfants indonésiens sont décédés de cette mystérieuse maladie du foie, a annoncé ce mardi 3 mai le ministère indonésien de la Santé. Ce qui porte à quatre le nombre d’enfants morts des suites d’une hépatite dans le monde.
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Fièvre, convulsions et perte de connaissance
Les trois enfants indonésiens, âgés de deux, huit et 11 ans, ont présenté de la fièvre, une jaunisse, des convulsions et une perte de connaissance, a déclaré la porte-parole du ministère Siti Nadia Tarmizi. "Nous soupçonnons qu'il s'agit de cas d'hépatite aiguë, mais nous devons confirmer qu'ils ne sont pas dus aux virus connus de l'hépatite A, B, C, D et Rb", a-t-elle ajouté.
Cette hépatite touche principalement les enfants de moins de 10 ans, et se manifeste par une jaunisse, des diarrhées, des vomissements et des douleurs abdominales. Certains cas ont nécessité une transplantation du foie.
Un adénovirus soupçonné
La semaine dernière, une analyse de ces mystérieux cas d'hépatites aux États-Unis a conduit les autorités sanitaires américaines à privilégier la piste d'un adénovirus sans toutefois l'établir comme cause définitive.
Banals, les adénovirus sont généralement plutôt connus pour provoquer des symptômes respiratoires, des conjonctivites ou encore des troubles digestifs. La transmission survient par voie oro-fécale ou respiratoire, avec des pics épidémiques souvent en hiver et au printemps, et plus souvent en communautés (crèches, écoles...). La majorité des humains sont infectés avant leurs cinq ans.