Cancer du col de l'utérus : pensez au frottis
Pour la dixième année consécutive, la prévention et le dépistage du cancer du col de l'utérus sont au cœur d'une semaine de sensibilisation à destination du grand public et des professionnels de santé.
Chaque année, un cancer du col de l'utérus touche 3.000 nouvelles femmes. Dans le même temps, 1.100 décès découlent de cette maladie.
Ce cancer est principalement provoqué par des virus de la famille des papillomavirus humains (HPV), le plus souvent transmis par voie sexuelle. L'infection par HPV entraîne, dans 10% des cas, des lésions au niveau de la muqueuse du col, susceptibles d'évoluer vers un cancer. Les HPV 16 et 18 sont responsables de 70% des cancers du col de l’utérus.
Selon l'Institut national du cancer (InCA), qui se réfère à plusieurs études de grande envergure, "90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités avec la réalisation d’un frottis de dépistage tous les trois ans". Ce frottis cervico-utérin, destiné à repérer ces éventuelles lésions, est préconisé pour les femmes de 25 à 65 ans.
Des travaux récents ont validé l'efficacité des vaccins contre les principaux HPV impliqués dans le développement de lésions cancéreuses. La sûreté de ce dispositif médical n'est pas remise en cause par l'épidémiologie.
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) préconise depuis 2012 que la vaccination HPV des jeunes filles "[soit pratiquée] entre les âges de 11 et 14 ans". Un rattrapage est possible jusqu'à 20 ans (c'est-à-dire 19 ans révolus). Depuis 2012, cette vaccination "n’est plus sous-tendue par la notion de l’âge de début de l’activité sexuelle" même si, précise le HCSP, "le vaccin sera d’autant plus efficace que les jeunes filles n’auront pas encore été infectées par les papillomavirus ciblés par la vaccination".